La Ville Basse

La nuit était tombée sur la métropole depuis plusieurs heures. Un léger brouillard enveloppait les rues.

Red se trouvait sur le toit de l'un des immeubles de la ville. Un vieil immeuble désaffecté se trouvant dans la ville basse. Red était couché sur le rebord, observant un immeuble voisin aux jumelles.

Après plusieurs mois d'investigation, il avait enfin trouvé une piste ayant un lien avec l'attentat (cf. Histoire perso). Il avait découvert cette piste grâce à un ex-collègue du SWAT. Un homme devait rencontrer un important membre du gouvernement. Et cette rencontre devait avoir lieu dans les minutes qui venaient.

Red observa attentivement l'immeuble à la recherche de signes d'activité. Pas un son, pas une ombre, le quartier était paisible, l'on pouvait entendre les klaxons venant du centre-ville. Finalement après plus d'une heure d'attente, sa patience fut récompensée. Une berline noire s'arrêta un contrebas de l'immeuble. Un homme en costume noir avec une mallette en sortit, suivi par deux gardes du corps. Quelques instants plus tard, une deuxième voiture se gara derrière la précédente et un homme en costume blanc, lui aussi muni d'une mallette. Ce dernier était lui aussi accompagné de deux gardes du corps.

Les deux hommes pénétrèrent dans l'immeuble laissant chacun un garde du corps pour surveiller les véhicules. Les hommes montèrent plusieurs étages pour enfin pénétrer dans un appartement au 3ème étage. Ils allumèrent la lumière et s'assirent dans le salon, en face d'une grande baie vitrée. Une aubaine pour Red. Les deux hommes commencèrent à discuter:

- "Mr X quel plaisir de vous voir !" commença le premier homme en costume sombre.
- "Taisez-vous, asseyez-vous et écoutez-moi attentivement" rétorqua froidement l'homme au costume blanc.
- "Bien bien ! Pourquoi avez-vous requis cette audience ?"

Red suivait attentivement la scène aux jumelles, ces dernières étaient équipées d'un micro directionnel lui permettant d'entendre très distinctement la scène. Dès les premiers mots, il lança une analyse vocale afin de déterminer qui étaient ces deux personnages en utilisant un accès underground au réseau de la police. La recherche se révéla négative, *Surprenant* se dit Red.

- "Nous avons été mis à découvert ! Et cela est de votre faute !"
- "Pardon ?" L'homme au costume noir se raidit et Red put distinguer des perles de sueur se former sur son front

Un frisson parcourut Red, si Monsieur X savait que quelques informations avait filtré, il était probable qu'il soit au courant de la présence de quelqu'un sur place. Red jeta rapidement un œil sur les deux gorilles toujours positionnés près des voitures. Pour le moment pas de soucis, dans le pire des cas, il avait préparé une corde pour descendre en rappel sur la face opposée de l'immeuble.

- "Oui, notre contact au commissariat central à découvert un @mail crypté ayant été envoyé à l'extérieur. Cette @mail contenait ces coordonnées et l'heure de notre rendez-vous"
- "Je n'y suis pour rien !" Balbutia l'homme en noir
- "Vous êtes en train de me dire qu'il serait possible que je sois le responsable de cette erreur ? Ecoutez-moi bien très cher, nous sommes une organisation plus puissante que le gouvernement ou la Mafia, et croyez-moi, nous ne ferions pas l'erreur de marquer ce rendez-vous sur un agenda électronique."

L'homme en blanc jeta un agenda électronique sur la table, l'homme au costume noir se décomposa.

- "Comment avez-vous ?" balbutia l'homme en noir
- "Vous ne pouvez même pas imaginer l'ampleur de notre pouvoir très cher... Et la sangsue qui nous observe non plus... Adieu messieurs"

L'homme en blanc sortit un pistolet muni d'un silencieux et abattu l'homme en noir d'une balle dans la tête. Puis il fit de même avec son garde du corps. Enfin il quitta la pièce.

"Merde !"

Red jeta un rapide coup d'œil autour de lui, personne. Aucun des capteurs de présence n'avait été déclenché dans l'escalier. Red rangea rapidement ses lunettes dans l'escalier, ramassa ses capteurs près de la porte et enjamba la rambarde. A ce moment précis, une explosion retentit, l'immeuble dans lequel se trouvaient les deux interlocuteurs était en train de s'effondrer. Au même moment, une détonation retentit sur le toit de l'immeuble où Red se trouvait, deux gardes du corps venaient de faire sauter la porte et étaient à la recherche de l'intrus.

Red quand à lui entrepris la descente en rappel le long de la façade de l'immeuble. La nuit était son alliée, le léger brouillard lui permettait d'être invisible à condition de se déplacer lentement. Les deux hommes s'affairaient à le chercher sur le toit. Il était en sécurité le long de la façade. Arrivé au premier tiers du chemin, Red marcha sur quelque chose d'étrange, quelque chose qui n'était pas supposé se trouver le long d'une façade. Il garda son pied appuyé et entreprit de regarder sur quoi il venait de marcher. Il s'agissait d'une large plaque noire reliée à un câble qui rentrait dans l'immeuble. Red entendit un sifflement strident et vit s'illuminer deux colonnes de lumière bleu. Il s'agissait de deux charges IEM à haute fréquence, la particularité des IEM est de mettre hors service tout ce qui électronique. Les amplifications de Red étaient théoriquement capable de recevoir et résister à une explosion IEM, mais pas à une explosion à bout portant.

"MERDE !!!"

Red ne prit même pas le temps de réfléchir, il détacha son baudrier et se laissa tomber dans le vide. A l'instant même où ses pieds se soulevèrent de la plaque, la décharge IEM fut relâchée. Red se trouvait déjà à quelques mètres de la bombe, mais la vague électrique arriva avant même qu'il eut atteint le sol.

Normalement un saut de cette hauteur, soit une vingtaine de mètre n'était en soit pas un problème pour Red. Il possédait une amélioration nommée "Icarus" cette dernière avait pour rôle d'établir un champ de force permettant d'amortir toute chutes hautes. Le seul défaut était qu'Icarus consommait énormément d'énergie et que son utilisation devait rester ponctuelle. L'autre problème étant la vague IEM.

Lorsque la vague toucha Red, ce dernier fut totalement paralysé. Il perdit le contrôle de membres et pu être l'heureux spectateur d'un sol arrivant à grande vitesse. Par miracle, la réserve d'énergie de secours étant blindée, n'avait pas été affectée par l'IEM. A Cinq mètre du sol, le système Icarus se déploya et amortit une partie de la chute. Red finit sa course sur une voiture. Il s'incarcéra majestueusement dans le capot d'une veille voiture stationnée dans la rue.

Incapable de bouger, Red sonné, leva la tête et entreprit de jeter un œil autour de lui. Son cœur avait subi une forte décharge électrique et battait trop vite, si il ne parvenait pas à le ralentir, c'était la crise cardiaque assurée. Malgré le fait qu'il s'agisse d'un cœur artificiel et autonome, il restait tout de même régulé en partie le système de gestion neurale. Ce dernier étant HS due à la décharge IEM.

*Redémarrage d'urgence... 30 secondes* put lire Red sur son affichage

Soudain une voiture s'arrêta à son niveau, l'homme en blanc descendit la fenêtre et sortit une arme. Qu'il pointa sur Red:

- "Qui êtes-vous ?" Murmura Red
- "Qui suis-je ? Bonne question, mais je répondrais par une autre question: qui sommes-nous ? Sur ce, adieu..." répondit paisiblement l'homme avant de presser la gâchette

Une forte décharge électrique s'échappa du pistolet et vint heurter Red au milieu de la poitrine. La voiture redémarra et disparu dans la nuit.

Red avait été soufflé sur le trottoir par la violence du choc. Un bip continu résonnait dans ses oreilles, ce bip... son électrocardiogramme.

"Défibrillateur engagé, charge, 3, 2, 1, choc"
"Défibrillateur engagé, charge, 3, 2, 1, choc"
"Défibrillateur engagé, charge, 3, 2, 1, choc"
"Défibrillateur engagé, charge, 3, 2, 1, choc"

Tum... Tum... Tum... Tum... Red était vivant, mais il avait désespérément besoin d'aide.

Umie sortie d’un immeuble de la ville qui n’avait pas l’air très neuf, mais les propriétaires cachaient bien leur jeu. Ce bâtiment était en fait très salubre, et cachait maints secrets. Mais bon, ce n’est pas l’histoire de l’immeuble qui nous intéresse, donc retournons à Umie. Elle sortit par la porte principale, descendit les quelques marches, et s’étira longuement, respirant l’air frais du soir, contente d’un travail bien fait. Cela n’avait été qu’une visite de courtoisie, mais au moins elle était sûre qu’un futur contrat allait bientôt être proposé aux entreprises Sarif. Elle était venue à pied, sans mettre son chapeau ou sa cape rouge pour ne pas trop attirer l’attention, donc elle commença à se diriger vers l’embouchure de métro la plus proche pour rejoindre le QG au plus vite.

Elle commença à réfléchir au travail qui l’attendait au QG, et se rendit compte qu’elle avait été tellement efficace aujourd’hui, qu’elle pouvait presque prendre sa journée de congés demain… Sauf que si il y avait bien une chose que Umie ne prenait jamais, c’était des jours de congés. A quoi bon rester cloitrer chez soit à ne rien faire quand on peut être dans les salles de sécurité au QG de Sarif Industries, à ordonner tout ce petit personnel à sa botte, à donner des entrevus aux postulants comme gardes du corps, puis les voir sortir de la salle d’examen en pleurs… non, elle aimait trop son boulot pour prendre des jours de congés. Elle commença donc à se demander ce qu’elle allait pouvoir manger ce soir quand deux détonations la sortirent de ses pensées.

Levant la tête, le ciel était noir, et si elle n’avait pas vu les lueurs rouges qui s’échappaient des deux immeubles à quelques pâtés de maison d’elle, elle aurait surement cherché encore longtemps l’origine des deux explosions. Curieuse de savoir qui faisait un tel raffut dans ce secteur, et aussi parce que cela ce trouvait sur son chemin, elle se dirigea à grands pas vers les immeubles maintenant en feu.

Une fois arrivée sur les lieux la rue était encore déserte, on pouvait entendre les pompiers au loin, mais ils ne seraient pas là avant quelques minutes. Continuant son chemin, elle distingua une forme étrange au milieu du trottoir. Elle s’approche regarde le futur (?) cadavre de haut en bas avant de soupirer et de sortir son téléphone portable d’un geste vif. . Elle composa le 911, et après avoir donner l’adresse aux secours, elle composa un autre numéro, parla quelques minutes, et raccrocha tout aussi vite. Comme l’ambulance n’était toujours pas là, Umie se pencha vers le corps inconscient et l’examina de plus près. Ces membres faisaient des angles pas très normaux, ses capteurs visuels ne semblaient plus détecter les mouvements, et les restes d’un Tazer étaient plantés en plein milieu de sa poitrine. Elle passa vite sa main, entourée d’un halo blanc, par dessus le blessé pour se rendre compte un peu des dégâts qu’il avait subit. Elle pouvait sentir encore quelques pulsations venant du corps, les signes vitaux étaient faibles, mais il allait survivre en attendant que les secours arrivent.

« Hé bin Red, je ne sais pas ce que tu as encore fait, mais cela a déplu à certaines personnes. Je t’aiderais bien, mais je n’ai jamais essayé de réanimer un corps à coups de décharges électriques et si je me plante, certaines personnes risquent d’être triste… Et si j’utilise de la magie blanche pour te guérir là, tu ne souffriras pas autant que si je ne t’avais pas aidé. Cela t’apprendra à faire exploser des bâtiments publiques, la dégradation de biens publique, c’est puni par la loi… »

Elle lui sourit gentillement, avec une légère lueur de sadisme dans les yeux, sachant qu’il allait s’en sortir et qu’il ne l’entendait pas, puis se releva et regarda un peu autour d’elle. Une vieille voiture avec un capot défoncé, surement ce qui avait « amortit » la chute du cyborg, était à une dizaine de mètres d’eau. Elle fixa la voiture, recula de quelques pas tout en restant entre Red inconscient et la voiture, et envoya une décharge vers la réserve d’essence. Le résultat fut instantané, la vieille voiture rouillée explosa et donna vie à un beau brasier qui crachait de belles boules de feu. Umie se protégea de la chaleur en croisant ses bras devant sa figure et forma un champs électrique devant elle pour empêcher les débris de l’atteindre. Quand l’ambulance arriva quelques minutes plus tard, les secours prirent le jeune homme en charge, et Umie ne put s’empêcher de leur lancer des paroles de mises en garde sur un ton un peu froid :

« C’est un cyborg, faites attention avec votre défibrillateur ! Ses circuits semblent avoir pris un bon coup de jus. »

C’est alors que les policiers arrivèrent et commencèrent à baliser le secteur et la prirent un peu à part pour la questionner. Certes elle était une très mauvaise menteuse, mais bon, il faisait pas mal sombre dans la rue, ce qui allait cacher son visage, et elle essaya de ne pas trop trébucher sur ses mots.

« Je me promenait dans le coin après avoir visité quelques amis quand j’entendit deux explosions, puis je vis ce jeune homme entrain de se hisser de dessus… heu, de dedans de cette vieille voiture en flamme. Un débris de l’immeuble a surement dû causer cet accident, que c’est malheureux ! J’étais vraiment surprise ! »

Après une dizaine de minutes de questions qu’elle réussit à esquiver de justesse les policiers partirent et elle vit les ambulanciers hisser Red sur un brancard. Se dirigeant vers les hommes en blancs d’un pas ferme, elle s’adressa au plus proche d’entre eux :

« Comment va t’il ? »

« Ses circuits ont pris un sacré choc, mais rien d’irrécupérable. Sarif Industries n’est pas la meilleure usine pour les Cyborgs pour rien… Il devrait s’en sortir, jeune homme. »

Sur le coup, elle ne dit rien, le fixa quelques secondes, puis se retourna d’un coup, toute joyeuse.

« Parfait ! »

Elle sourit gentillement à l’homme qui venait de l’appeler ‘jeune homme’, comme elle avait fait pour Red, et se dirigea vers l’avant du véhicule, ouvrit la porte du passager avant, s’installa dans le siège en claquant un peu violement la porte derrière elle, attacha sa ceinture de sécurité, et sortit de nouveau son téléphone portable. Quand elle entendit les portes arrières claquer, elle composa un numéro et attendit patiemment que l’on décroche. Entre temps, le grand gaillard qui se disait ambulancier mais qui ne pouvait pas faire la différence entre un homme et une femme entra par la porte du conducteur.

« Heu, excusez-moi, mais vous n’avez pas le droit d’être là, s’il vous plait veuillez descen… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Umie lui tendit son téléphone. L’homme le pris docilement et le tint à son oreille. Il commença par un ‘Oui allo ?’ plein d’énergie, puis cela fut suivit d’un ‘Oui, mais…’ déconcerté, et cela finit par un ‘Oui… oui, tout à fait, c’est compris…’ tout timide. L’homme lui rendit son téléphone portable d’un geste lent, et dégluti longuement. Il était tout pâle et Umie ne put s’empêcher de lui sourire gentillement une fois de plus.

« Bonjour, je m’appelle Mademoiselle Umie Silknoya, je serais votre hôte pour ce voyage, veuillez bien prendre la direction du QG de Sarif Industries, thank you ! »

« Bien madame. »

Red et Umie : Sarif Industries Salles D’Opérations

Tout en causant des choses qui nous étaient arrivées durant la dernière mission, nos pas nous guidaient vers la ville basse. Les immeubles semblaient tous super-vieux, mais tout le monde savait qu'ils fourmillaient encore d'activité.

Le truc, c'est que la journée, cet endroit était carrément mal famé. Après l'attentat raté de la Mafia de Mu au QG du Gouvernement, on aurait pu penser que les mafieux se seraient planqués un minimum, mais non. Tous leurs trafics avaient été maintenus, et ils étaient bien trop nombreux pour qu'on fasse quoi que ce soit contre eux...

On descendait tranquillement la rue principale, en essayant de ne pas trop nous faire remarquer. On avait tous les trois eu le bon réflexe d'enlever nos uniformes, sans quoi on se serait fait hacher menu. Tous les loubards de la ville, planqués dans leurs recoins sombres et leurs ruelles étroites, nous lorgnaient dessus. En fait, ils lorgnaient un peu trop sur Buckie à mon goût... Qui était quand même vachement jolie avec sa mini-jupe qui dessinait ses jambes parfaites. EUH. Pas de ça, enfin, Osmo. En même temps c'était normal qu'ils la regardent elle, parce que Felian était habillée comme un garçon, avec un pantalon et un haut large. Par sécurité, je me rapprochai d'elle et lui proposai galament mon bras. TEL UN GENTLEMAN, nom de dieu. Heureusement, sûrement pour ne pas me vexer, elle y passa son bras. Je proposai l'autre à Felian qui me lança un regard un peu de travers... Bon. OK. Felian pas aimer gentleman, noté.

Alors qu'on se rapprochait d'un petit marchand de glaces - j'avais VRAIMENT envie d'un sorbet à la fraise - un cri retentit dans une ruelle plus bas. Buckie lâcha mon bras et, Felian sur les talons, elle se précipita vers l'origine du cri. Rah mais les filles, ma glace, enfin !

Résigné, je me précipitai après elle. Felian avait déjà sorti son fil, et Buckie son boomerang. Et c'était reparti...
En deux secondes, on se précipita dans la ruelle. Le fil de Felian claqua, et un couteau tomba au sol. L'homme - assez petit, vingt ans à tous casser - nous dévisagea, la main droite prisonnière de Felian, tandis que la jeune femme qui s'était fait aggresser détalait sans demander son reste. Le gars nous regarda de travers, avant de tirer d'un coup sec sur le fil. Au lieu d'attirer Felian vers lui comme il l'avait prévu, le nylon mordit sa chair et son bras fut entaillé. Il cria de surprise, et saisit son coutelas de l'autre main. Rapidement, il tenta de couper le lien mais voyant que c'était inefficace, il passa à l'attaque.

Il se rua sur Felian et Buckie, qui s'étaient engagées dans la ruelle. Je restai en arrière, tenant en joue le malfrat. Les filles étaient largement capables de se sortir de là toutes seules. Sauf qu'en fait, alors que le voleur tentait d'asséner un coup de poing à Felian qui le domina rapidement, quatre de ses potes se pointèrent derrière moi. Et ils avaient l'air un peu plus costaud que le gringalet qui se débattait au sol, menotté par Felian...

Armés de barres de fer et de battes de base-ball, les quatre loubards s'approchaient.

"Euh, les filles ? Je crois qu'on a des invités surprise..."

A peine avais-je prononcé ces mots que l'un des types s'effondra sans demander son reste. Le boomerang de Buckie revint docilement dans sa main. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres. Enfin une occasion pour elle de tester son nouveau jouet !

Comme au bon vieux temps - pas si vieux que ça, on n'était en vacances que depuis ce matin et les ennuis recommençaient déjà - on se mit en position de combat. Enfin un peu d'action !

[je m'excuse de l'attente, j'ai eu pas mal de truc irl à faire. Sorry]

*Pourquoi ça tombe toujours sur nous trois?! On commence bien nos vacances!*

Felian venait de pousser l'espèce d'avorton qui était là vers le mur, leur ouvrant plus d'espace pour pouvoir affronter les quatre balèzes. Le boomerang de Buckie en avait bien assommé un.

"Bon! Plus que trois! Au boulot!"

*Bien pratique ce petit boomerang!*

Felian déploya ses ailes et fonça tête baissée vers le plus proche d'eux. Arrivée à porté du type elle se mit rapetisser. L'autre envoya un coup de batte qu'elle évita gracieusement dans un looping avant déployer son fil. Elle lui attacha les bras puis les jambes. Sans que celui ci ne comprenne ce qui lui arrive il lâcha sa batte de baseball. Felian faisait la taille d'une mouche. Elle se campa devant lui reprenant sa taille habituelle et lui envoya sous le menton un coup de pied avec son tranchant. Il tomba lourdement au sol dans les vapes. Les deux autres reculèrent d'un pas. Il essayait toujours de faire "bonne figure" mais on sentait bien qu'ils n'avaient qu'une envie, c'était de prendre leur jambes à leur coup.
Le reste de l'altercation se passa très vite. Les trois gradés s'occupèrent rapidement des deux derniers et les ficelèrent. Ils s'ensuivit un long moment où ils essayèrent de les faire parler. Ceux qui n'étaient pas abasourdis refusaient de parler. Ils les fouillèrent et trouvèrent pas mal de stupéfiants. C'était probablement un réseau de dealer... qui pouvait être le fournisseur?

"Bien... alors, nous n'avons d'autres choix que de vous livrer aux autorités..."

"C'est une cellule malfamée et des séances de tortures au rabais qui vont vous attendre!"

"A...attendez"

Le petit maigrichon avait réagit. Cela faisait un moment qu'il voulait essayer de quitter la mafia peut être qu'en disant ce qu'il savait, il pourrait peut être rejoindre les forces gouvernementales? Il se renfrogna. Il était trop trempé dans la mafia. Les gouvernementaux n'aurait qu'une envie soit qu'il soit fusillé, soit qu'il croupisse dans une de leur prison.

"Qu'est ce qu'il y a gamin? T'as dit quelque chose?"

Osmo s'était accroupi devant lui et l'observait de son regard perçant.

"Flin! Espèce de taffiole! Tais-toi!"

Buckie donna un coup de pied dans l'estomac de celui qui avait intimé l'ordre au gringalet de se taire.

Ce dernier eu un petit sourire. La mafia de Mû n'était pas extrêmement puissante, si il allait les envoyer à Stoona. Celle là pourrait leur donner pas mal de fils à retordre. Un sourire énigmatique s'étira sur son visage. De toute façon, quoiqu'il dise, il allait finir en prison, lui et les autres mafieux.

"Stoona..."

"Crache le morceau!"

"C'est à Stoona qu'on nous revend ça. Un certain Rayne."

"Son nom complet! A quoi il ressemble! Parle maintenant!"

"J'en sais rien."

Le freluquet avait un sourire mauvais sur le visage. Felian haussa les épaules et attrapa son portable. Elle prévin le brigade urbaine. En un rien de temps les mafieux étaient embarqués. Le soleil commençait à se coucher. Ils regagnèrent vite la terasse du café qu'ils avaient précédemment quitté.

Café vivalto

La ville basse

Le petit merdeux... mafieux, pardon. Le petit maaaafieux nous avait filé le nom de son commanditaire. Ca, c'était intéressant. Et c'était le plus gros avantage à choper des "racailles débutantes". Alors qu'un fourgon de l'autorité les amenait pour la prison, ou du moins pour un interrogatoire plus poussé, Felian avait décidé de retourner au café. Effectivement, c'était carrément plus calme.

Assis autour de la même table que tout à l'heure, on était plutôt contents de nous : choper des mafieux alors qu'on est en perm', c'est la classe.

Un thé, un capuccino et un mocha plus tard, on avait pris notre décision. On était en permission, on n'allait donc pas poursuivre le criminel. On resterait à Mu, quoi qu'il arrive, et on remettrait notre info aux gars de Stoona. Point-barre.

Felian rechigna un peu, mais on avait voté.

Il se faisait tard, alors je proposai aux filles d'aller manger un morceau. Je connaissais d'ailleurs une pizzeria EXCELLENTE dans une ruelle sombre et mal famée. Mais vraiment excellente !

Après moultes tergiversions, Buckie se laissa convaincre de nous suivre. Felian n'avait plus peur de rien avec son nouveau-super-boomerang-de-la-mort !

_________

Alors qu'on dégustat notre pizza salsepareille/saumon/boulettes de boeuf caramel/poulet fondant (ma préférée), nos téléphones sonnèrent tous en même temps. On échangea un regard rapide, et on lut le message...

"Bonjour, commando 12. Vous et vos coéquipiers, actuellement en permanence, avez été transférés au centre de commandement de Stoona par sécurité. Nous pensons qu'une menace plane sur vous à Mu.
Vous serez gré de rassembler vos effets personnels car votre transfert sera effectif jusqu'à la fin de votre permission.

Votre avion décollera demain à 07h15, piste A42.

Nous vous attendons."

"Rah, mais c'est quoi cette galère encore ?!"
"Nous transférer ?! Mais pourquoi..."
"7H15 DU MATIN ?! ILS SE FOUTENT DE NOUS ?!?!?!"

... J'crois que j'ai crié un peu fort. Les deux filles se retournent d'un bloc vers moi, un air dépité sur le visage. Je leur fais mon sourire méga-innocent-et-craquant mais je crois qu'elles sont immunisées à force... Enfin bref, Felian soupire et se lève.

Il se fait tard. Si je veux être levé à temps demain, j'ai intérêt à rentrer dès maintenant. Je propose aux filles de les raccompagner, mais comme Buckie le fait remarquer, à trois sur une moto on n'ira pas loin. CERTES.

Alors qu'elles attendent le bus (les pauvres), j'enfourche ma bécanne et rentre chez moi. Je fourre rapidement trois t-shirt, quelques caleçons et deux pantalons dans mon gros sac militaire, sans oublier mes armes de fonction, et je m'écrase sur mon lit.

Sept heures de sommeil plus tard, je suis à la bourre. Je fonce sous la douche, me brosse les dents en même temps, pas le temps d'avaler un café. Je chope mon sac et fonce comme une fusée à travers les tunnels et embouteillages de la ville...

7h14, j'suis sur la piste. Les deux filles sont déjà là, Felian en pantalon de toile et Buckie en jupe, comme hier. Un peu plus courte, peut-être. nepasregardernepasregardernepasregarder. Je suis suffisamment passé pour un pervers comme ça ! Même si elle est méga-attirante...

Un capitaine vient nous voir, et nous salue selon le protocole. Décliner matricule, bla, bla, bla. Il nous remet une sorte de paire de lunettes holographiques, qui se fixe derrière l'oreille. Il nous informe que si un mafieux connu de nos service se pointe, le gadget nous avertira immédiatement. Sympa.

On monte dans l'avion, et le capitaine (j'ai oublié son nom) nous fait un beau garde-à-vous. L'engin décolle. Heureusement que je suis assis à côté de Buckie et pas en face. Son décolleté et sa jupe me donnent carrément trop chaud, là.

Une demi-douzaine d'heures plus tard (et autant d'heures de sommeil pour moi) l'avion se pose sur la piste de Stoona. Buckie commence à faire la moue : effectivement, en jupette et sandales sous une pluie battante et 15°, elle n'ira pas loin...

Héliport de la base du Gouvernement de Stoona

[HRP : désolé pour le très très long post et le déplacement aussi rapide, mais il fallait qu'on bouge, question de timing selon les admins. merci de votre compréhension mesdemoiselles!]

» Piste d'hélico à la bordure de la ville.
» Résidence militaire aux abords de la ville