Alythra
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Alythra, monde aux Cinq Îles, est sous la menace de plus en plus forte d'une guerre entre le Gouvernement et les Mafias qui s'imposent en maître... Aux côtés de quel camp combattrez-vous ?
 
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 Une clairière, une caverne.

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Opale
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Opale

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MessageSujet: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 23:37


"Vous pouvez arracher l'homme du pays, mais ne pouvez pas arracher le pays du cœur de l'homme."
John Dos Passos




Nog. la forêt du Du'hl. Pourquoi ce choix ?
Pour plusieurs raisons. D'abord, très peu de curieux s'aventuraient jusqu'ici, ou alors, c'était qu'ils avaient sérieusement quelque chose à cacher.
Quelque chose comme une identité, ou une mémoire, à enfouir dans les ténèbres de la forêt. Et après s'être aperçue que les ressources de la forêt du Du'hl étaient plus conséquentes, et l'endroit plus calme que celle d'Edenbane. Et puis, l'exil éloignerait encore Opale de ses racines. Et aujourd'hui, elle restait convaincue que quitter son ancien logis avait été ce qu'elle avait de mieux à faire.
Elle écarta la branche d'un frêne, enjamba la racine d'un gros cèdre.
Enfin, la clairière qu'elle avait choisie s'étalait devant ses yeux. Un morceau de ciel apparaissait à travers les feuilles dorées, illuminant l'endroit. Une source donnait naissance à un lac - sans doute le seul qui ne soit pas marécageux au sein de cette forêt -, transportant les feuilles tombées sur un ruisseau. Un peu plus loin, dans les roches qui l'entouraient, une caverne.

Opale avait quitté la cabane qu'elle avait construite sur Edenbane, la laissant aux jours de douleur. Depuis qu'elle avait apprit la mort de sa famille, elle n'y était jamais retournée. Tout ce qu'elle avait trouvé pour la remplacer c'était cette caverne dans la forêt du Du'hl. Assez loin de toute civilisation, mais assez près du Passeur qui l'emmènerait au centre-ville en cas de besoin ... même si cela la fatiguais, ça en valait la peine. Elle comptait bien vivre en ermite encore un bout de temps, comme elle le faisait depuis plusieurs années.
Lorsqu’elle y entra, l'odeur de renfermé la prit à la gorge. Les herbes odorantes qu'elle faisait continuellement brûler n'avaient pas encore totalement pris possession de l'endroit.
Un tas de paille jeté dans un coin, un foyer creusé dans la roche, et en guise de mobilier, une table bancale et un vieux buffet rempli de livres et de flacons de médicaments. C'était tout ce qu'Opale possédait. Et c'était suffisant.
Dans ce monde de modernité, le mode de vie de la chamane paraissait étrangement déplacé. Elle aurait pu rendre son habitat convenable ... mais elle n'avait pas été élevée comme ça. Il n'y avait qu'au plus près de la nature qu'elle se sentait en paix avec elle-même.

Elle ôta le capuchon qui recouvrait ses cheveux en pagaille, et s’accroupit devant le foyer. Déballant un baluchon qu'elle emportait toujours avec elle, et en sortit une nouvelle brassée de sauge, cèdre, et foin d'odeur qu'elle jeta sur les braises.
Puis elle s'assit en tailleur devant ce dernier, observant les feuilles se consumant une à une ...
Elle ferma les yeux pour mieux écouter. A l'intérieur, le crépitement des feuilles embrasées. Et à l'extérieur, le glougloutement de l'eau qui s'écoulait dans le lac, le son rond et parfait des gouttes qui troublaient le miroir d'eau, résonnant sur les parois noires de la roche. Le sifflement des branches secouées par le vent, le bruissement des feuilles.

Lentement, l'esprit de la chamane commença à sombrer. Cette dernière rouvrit alors les yeux. Si une chose n'avait pas changée ces dernières années, pour elle, c'était bien sa fatigabilité. Elle avait récupéré suffisamment d'herbes pour en faire son repas, ce matin-là. Une balade de plusieurs heures pendant laquelle elle avait écouté chanter les arbres. Et au cours de laquelle elle avait dû discuter pendant deux heures avec un ours pour lui affirmer que non, elle n'était pas une excellente source de protéines ... il aurait été plus rapide de lui tirer une flèche ? Oui, mais Opale n'avait été élevée dans cette idée.
Elle se releva, découvrant du même coup que ses jambes étaient engourdies. Elle étouffa un bâillement derrière sa main pâle, puis entreprit d'ôter son plastron, son carquois et son bracelet. Elle les déposa, en même temps que son arc, sur la table précaire, et les recouvrit de la chape à capuche brune qu'elle mettait généralement lors de ses sorties, dans le seul but de protéger ses vêtements déjà usés par les longues balades en forêt.

Elle alla s'allonger sur sa paillasse, entendant mériter un peu de repos.
Mais le bruissement des arbres, sensé la bercer, l'alerta. Ils disaient quelque chose.
Les cèdres qui entouraient la clairière rapportaient du sang. Ils rapportaient des blessés. Qui venaient par ici.
Depuis son arrivée, Opale avait soigné plusieurs animaux. Mais il s'agissait là de bipèdes, apparemment.
Un humain, un orc.

Le visage d'Opale se ferma, s'assombrit. La guerre ... était stupide. Quant on lui posait la question, Opale répondait qu'elle était du côté du Gouvernement ... ce n'était ni vrai ni faux. Parce qu'un attentat terroriste avait anéanti ce qu'elle aimait, et parce qu'elle ne voulait avoir à faire preuve de violence, elle ne se déclarait pas neutre. Mais, Mafia ou Gouvernement, peu lui importait en réalité. Elle ne prendrait pas part à la violence, elle en était certaine. Et un blessé restait un blessé. Ça, ça ne changerais pas. La Guerre causait des plaies, autant à la Terre qu'aux Hommes.

Elle soupira, silencieusement, se tournant sur le dos. Ses doigts se fermèrent sur le collier d'ambre qu'elle ne quittait jamais.
Elle avait un don pour guérir les blessures, oui. Et elle ne supportait pas de savoir quelqu'un souffrant.
Son regard alla du plafond à l'extérieur, plusieurs fois.

"Idiote, murmura-t-elle pour elle-même. Tu ne sais même pas où ils sont."

*Et si tu écoutais les arbres, ça te prendrais la journée pour les trouver.*

Pourtant, elle se redressa lentement, s'agenouillant sur la paillasse. Les yeux rivés vers l'extérieur.
Car, si elle tendait bien l'oreille, quelque chose d'autre perçais derrière le murmure des cèdres.
Des voix, toutes proches.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 10 Aoû - 1:35

A bord de l'overcraft, on allongea Khaïl et l'ogre sur les banquettes. Une bonne douzaine accollées entre-elles suffirent à installer confortablement le petit monstre.

"Si quelqu'un pouvait bien m'expliquer ce qui s'est passé? Ce serait gentil de votre..."

Dans le calme du véhicule, telle ne fut pas ma surprise de voir deux copies conformes de Lay. Ce léger moment de béatitude fit réaliser à Lay que je n'avais pas encore rencontré sa sœur.

"Désolé Knut, sur le moment, j'avais complètement oublié de vous présenter. Je te présente Undo, ma soeur jumelle. Undo, je te présente..."

"Knut. N'oublie pas qu'on est jumelle."

Elle lui fit un clin d’œil.
Lay se mit à rougir.


"Mais au fait, comment se fait-il que tu sois là? D'après ce que j'ai pu comprendre,"elle se tourna vers Lay, "tu ne devais pas arriver avant plusieurs mois.

"C'est vrai, c'est ce que j'avais cru comprendre il y a six mois. Mais en réalité..."

"Six mois!? Mais qu'est-ce que tu me racontes? C'était tout juste il y a deux jours de ça."

"Attends, je n'ai pas terminé. Donc, comme je disais, j'ai pu réparer ma flûte en six mois. Mais six mois..."

Khaïl se mit à gémir de douleur. Tous vinrent s’agglutiner autour du mourant. Lay apposa ses mains sur les plaies. Mais cette fois-ci, cela ne suffisait plus. La magie n’apaisait plus les maux. Les gémissement se transformèrent en cris.
L'ogre qui s'était à moitié endormi, s'affola et commença à gesticuler dans tous les sens.

Dans le mouvement de panique, une douce mélodie se répandit dans l'air. L'ogre s'effondra
dans une secousse fracassante. Les cris cessèrent et Khaïl semblait comme endormi.

La musique s'arrêta en diminuendo.

Tous se tournèrent vers la source, la flûte dans les mains de l'elfe.


"Le chant ne fait qu'apaiser les maux. Elle ne les guérit pas. Il faudrait se dépêcher et l'emmené voir un médecin."

"Justement. L'overcraft se dirige vers Stoona. De là, on l'emmènera voir un guérisseur. Le problème, c'est que nos tête sont mis à pris. Et vu l'état de ce cher Khaïl, le meilleur sera le mieux."

"Tu dis que l'avion se dirige vers Stoona? Parfait. Je connais la personne qui nous faut. Mais je vous préviens, il faudra me faire confiance."

"Quelle risque a-t-on?"

"Non, aucun risque du tout. Mais je vous demande de suivre mes instructions à la lettre."

Toutes les deux me regardèrent d'un air suspicieux. Pourquoi tant de précaution?
Elles comprirent vite pourquoi.
Nous déposer, nous, trois elfes, un homme et un ogre blessés sur l'île de Nog, l'une des plus dangeureuse. Et sans aucun accompagnateur. Mais Lay avait entièrement confiance en Knut. Ce qui fit disparaître l'ombre du doute chez Undo.

Arrivé sur l'île, nous réveillâmes le petit mais imposant ogre. Il rechigna. Mais quand il comprit que c'était pour sauver Khaïl et le soigner, il s'exécuta tel un robot. Il prit Khaïl sur son épaule et nous descendîmes tous ensemble sur la terre ferme.


"A mon avis, elle sait déjà que nous sommes là. Mais ça va lui prendre toute une journée pour qu'elle nous trouve, si nous ne faisions rien."

Je sortis Lumë de son étui puis joua une douce mélodie qui imprégna l'air à chaque note soufflée.
La symphonie continua pendant plus d'une demi-heure, envahissant toute l'île.
Quand soudain, une jeune femme apparut entre deux arbres.




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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 10 Aoû - 16:16

Un son de flûte. Les arbres s'étaient tût, comme envoûtés.
Un son qui rappelait quelque chose à la chamane ... Elle avait connu plusieurs joueurs de flûte, dans son village natal. Mais elle n'avait pas le souvenir d'un seul qui aurait pu arrêter le chant des arbres, provoquant chez Opale une sensation si étrange qu'elle en avait presque mal. Il n'empêche, il n'y avait pratiquement jamais d'humain, ou ce qui y ressemblais, sur cette île. Et, du centaure jusqu'à l'ours, elle ne connaissais aucun autre animal capable de jouer de la musique. En même temps, les centaures auraient du mal, étant donné l'absence de doigts. Centaure.
Elle se leva précipitamment, fis basculer quelques flacons médicamenteux dans son habituel sac de toile. Il y avait toutes sortes d'animaux dans cette forêt, et un simple rat d’apparence inoffensive pouvait parfois s'avérer dangereux. Elle n'avait aucune envie de devoir recommencer la discussion de ce matin-là, et malheureusement, un tel son ne pouvait pas attirer qu'elle. En théorie, du moins. Pour que la musique couvre une si grande surface, il fallait bien de la magie là-dedans, et elle espérait que les capacités du musicien permettait d'apaiser la faune de la sombre forêt.
Elle ne prit pas le temps de récupérer sa chape, ou même son arc. Une voix lui soufflait qu'elle devait faire vite. Ordinairement, la magie vibrait presque sur le sol sombre. Mais ce n'était pas le cas, cette fois-ci. C'était comme si la musique traçait un chemin ensorcelé, et la chamane savait où aller instinctivement.

Au bout d'un certain temps, elle n’eu même plus besoin de prêter attention à la musique. Les herbes légèrement couchées, quelques branches endommagées lui indiquait l’atterrissage de quelque chose. Quelque chose qui n'était pas naturel. Les voix se firent nettes.
Elle écarta une derrière une branche, aperçu vaguement les étrangers. Ils étaient visiblement plus qu'elle ne l'avait imaginé. Les arbres l'avaient prévenue d'un homme et d'un orc, et si elle les avaient écoutés plus précisément, elle aurait sans doute su pour les trois autres ... Elle sortit d'entre les arbres sans la moindre hésitation, s'étonnant elle-même de son manque de méfiance. Dévisagea à peine les étrangers. Son regard fût bien trop vite attiré par une tâche écarlate sur un corps allongé, le sang suintant presque à travers les bandages. Pas la moindre salutation. Les règles de civilité n'atteignaient plus Opale depuis son isolement.
Elle s'agenouilla précipitamment près du rouquin. Mais sa main avait à peine effleuré le bandage qu'elle s’aperçut qu'une autre magie avait touché ces blessures.

"Je félicite celui qui a pansé la plaie."

Sans ces bandages improvisés, le rouquin aurait sans doute perdu encore plus de sang. Ce qui aurait été très mauvais au vu des circonstances.

"Et le joueur de flûte, aussi."

Lui, elle le félicitais car il en fallait beaucoup pour endormir sa méfiance ... et sa musique l'avait pourtant guidée jusqu'ici sans qu'elle ait la moindre hésitation. Elle n'osait pas défaire le bandage. C'était une très mauvaise idée que de bouger encore le blessé. Elle savait l'effet que produirait sa magie sur ce dernier. Une vive brûlure pour commencer, qui risquerait de le faire paniquer. Mais qui se muerait rapidement en une douce chaleur. Du fait de toujours fermer les yeux pour mieux se concentrer, Opale n'avait néanmoins aucune idée de l'aspect extérieur de sa magie.
Elle ferma les yeux, sans utiliser la moindre formule, le moindre appel à l'énergie alentour. Elle n'en avait jamais eu besoin. Elle sentit son pouvoir, sous une forme blanche et lumineuse, parcourir son corps et ses membres, se logeant dans ses mains. En contrepartie, elle la sentit aussi grignoter douloureusement ses forces. Dans son cas, la magie était aussi mortelle qu'utile. Il y avait fort à parier qu'un jour, elle se tuerait à vouloir aider.
Quand elle leva le voile de ses paupières, elle se sentait épuisée. Bien qu'étant simplement à genoux, elle cru qu'elle allait tomber et s'appuya instinctivement sur une main. Elle avait le tournis, le genre à faire tanguer le paysage. Elle cligna les yeux, s'efforçant de mieux dévisager les inconnus. Deux copies conforme. Sûrement des jumelles. L'orc qu'elle s'attendait à voir. Et le visage du joueur de flûte, qui lui rappelait quelque chose ... même si elle était incapable de mettre le doigt dessus. Instinctivement, ce fût à lui qu'elle s'adressa.

"Ses plaies sont refermées, mais il a perdu beaucoup de sang. Avant de repartir en excursion pour cette stupide guerre, il aura bien besoin d'une ou deux semaines de repos."

Comme à son habitude, bien que sa voix soit douce, la chamane ne mâchait pas ses mots. Elle avait réellement perdu l'habitude des contacts humains. Elle s’aperçut vaguement de quelques égratignures que portait l'orc. Rien de réellement grave, et ces créatures étaient généralement costaudes.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 10 Aoû - 20:48

Khaïl sentit des mains douces se poser sur lui. Il n'avait pas tout à fait repris conscience... Mais la sensation de brûlure intense que dégagèrent tout à coup ces mains lui refoula l'envie de se réveiller totalement. Incapable de crier et de bouger, il ne put que sentir la douleur pénétrer son corps... Pour s'évaporer petit à petit, laissant place à une sensation de chaleur agréable.

Il ouvrit difficilement les yeux, mais les referma aussitôt. La lumière était éblouissante. Il décida de faire un petit somme, et sombra dans l'inconscience.


Lorsqu'il reprit vraiment conscience, l'odeur de renfermé et d'humidité qui lui prit à la gorge lui fit comprendre qu'il était dans une grotte. Il ouvrit un oeil, puis l'autre. Il entendit des bribes de conversation dans un écho.


Il se redressa sur la paillasse qui lui faisait office de lit, mais se rallongea aussitôt avec un gémissement. Son ventre lui faisait souffrir le martyre, et il faillit tourner de l'oeil. Une main se posa sur son front.


"Khaïl ! Ca va ?"
"...Knut ? C'est toi ?"

Sa voix était plus faible qu'il ne l'avait pensé. Il s'était pris un sacré coup contre ce vampire. Soudain son coeur s'affola. Lay, Undo, Gwll, où étaient-ils passés ? Et où se trouvait-il actuellement ? Et que faisait Knut ici ? Et...

Il respira un coup. Ce n'était pas le moment de faire n'importe quoi. Il dévisagea Knut, qui avait les traits tirés.


"Les autres..."
"Lay et Undo vont bien. Elles sont dans l'auberge du village le plus proche. Gwll est exténué, il se repose un peu plus loin dans la grotte."

Il prit un air sérieux, et se rapprocha pour lui chuchoter à l'oreille :

"Tu savais qu'un orc ça suçait son pouce ?!"

Khaïl voulut éclater de rire, mais ses côtes à moitié soignées lui firent tellement mal qu'il partit en quinte de toux devant l'air perplexe de son ami. Une voix retentit alors :

"Si j'ai dit qu'il devait se reposer, ce n'est pas pour que tu viennes lui faire piquer des crises de toux...!"

Knut ouvrit de grands yeux comme si une sueur froide lui coulait dans le dos. Il se releva d'un bond (et manqua de se cogner au plafond) et bredouilla :

"Oui, oui, désolé. C'est juste... je suis content de le revoir, tu comprends."

La jeune femme s'avança, et je distinguai ses traits fins et altiers, masqués par des cernes imposantes. Son expression sévère s'adoucit d'un coup. Knut s'écarta, et elle fit un sourire, comme forcé. Drôle de fille. Elle posa ses mains sur le ventre de Khaïl - qui était barré par un gros pansement - et déclara :

"Tu vas devoir rester ici pendant au moins une semaine, avant de pouvoir essayer de remarcher. Il y a un trouble au niveau de l'énergie dans tes jambes, mais impossible de conclure maintenant."

Le coeur de Khaïl rata un battement. C'est vrai qu'il ne sentait pas grand-chose dans ses jambes. Il tenta de les bouger, mais une douleur aigüe aux hanches lui fit renoncer. Il reposa sa tête contre l'oreiller de fortune, et regarda la jeune femme dans les yeux.

"Merci de m'avoir sauvé."
"Je ne t'ai pas sauvé. Je t'ai épargné de te faire coffrer par des soldats dans un hôpital public."
"Je... Ok. Ben, heu, merci quand même. Tu t'appelles ?"
"Opale."

Elle s'éloigna, comme si elle flottait au lieu de marcher. Khaïl regarda Knut d'un air désapprobateur, car qui d'autre que lui aurait pu révéler à Opale qu'ils étaient tous recherchés ? Celui-ci regarda en l'air et sifflota, avant de s'en aller d'un pas négligent.

Khaïl soupira très fort, pour que Knut l'entende. Mais même sous son air boudeur, il était vachement content de le voir.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeSam 11 Aoû - 4:26

Tout s'était passé très vite. L'overcraft s'était posé, Knut s'était remis à jouer de la flûte. Une chamane était apparue de derrière les fourrés comme si elles les attendaient. Elle ne s'était absolument pas étalée en politesse et s'était intéressée à Khaïl immédiatement. Elle lui imposa les mains et Lay suivit de Undo l'aidèrent à se remettre debout. Elle ne semblait pas très bien du tout et sur le point de tourner de l'oeil. Sans rien dire Lay et Undo la soutenait sous les épaules. Elle reprenait tout doucement ses esprits. Cela lui coûtait pas mal de venir en aide aux autres qui étaient dans le besoin.

*Oula... je m'attendais à un peu plus lourd quand même. On dirait une plume*

Bien que épuisée physiquement la chamane avait toute sa tête. Après être sûre que le blessé le plus grave survivrait, elle les interrogea du regard. Knut lui déballa tout d'un coup. Il ne précisa pas qui ils étaient au sein de la mafia mais il lui dit suffisamment nous attirant un peu de compassion de la part de notre sauveuse. Pendant tout son discours, Lay et lui se regardaient dans les yeux. Opale comprit alors qu'ils ne pouvaient pas tout lui dire et que l'elfe aux long cheveux avait pas mal d'influence sur le joueur de flûte.
La chamane approuva d'un bref signe de tête. Il lui fallait assurer la continuité des soins avec Khaïl et elle préférait qu'il reste chez elle. En la soutenant Lay et Undo suivait le chemin qu'elle leur indiquait. Gwll portait Khaïl sur son dos à nouveau. Ils arrivèrent à la grotte d'ermite de la guérisseuse et déposèrent le blessé et l'installèrent sur une couche de paille. Gwll s'affala sur le sol à l'entrée de la caverne et s'endormit à poings fermé. L'Orc était épuisé. Lay se baissa et lui caressa son énorme tête.


"Merci beaucoup mon ami."

Opale leur indiqua un village non loin d'ici et leur indiqua exactement quels sentiers prendre pour ne pas finir en casse croûte à un animal sauvage. A ce moment là, Lay se rappela à quel point la faune et une partie de la flore de Stoona pouvaient être d'une traîtrise impromptue. Ils suivirent ses instructions, trouvèrent le village et s'installèrent à une auberge. Les jumelles partagèrent une chambre double et Knut avait sa chambre à part. Ils avaient pris leurs quartiers, le soleil commençait sa course folle du matin. Le ciel était un peu gris. Les jumelles après s'être rafraîchies s'étaient étalées exténuées. Knut qui était quand même un peu plus frais malgré ses six mois d'entrainement condensé en quelques heures, repartit-après avoir laissé un mot aux soeurs Himura-voir la chamane.
Lay se réveilla durant l'après midi. Elle avait fait le plein d'énergie. Elle se prit une douche et remit son habit noir. Elle laissa Undo dormir encore un peu et fila discrètement vers les magasins du petit village. Elle fit des achats pour deux et acheta un grand panier plein de provisions (oeufs, fromage et fruits frais).
Le village était rustique avec ses maisons à colombage, sa fontaine au milieu de la place mais incroyablement moderne, avec une technologie de pointe comme à Endanbane ville ou encore à Mû dans le centre ville.
Elle revint à leur chambre à l'auberge, chargée de ses paquets et s'empressa de changer de tenue. Elle enfila une tunique simple de couleur ocre et un pantalon de couleur sable. Elle releva ses longs cheveux en queue de cheval. Elle pianota sur son mini ordinateur qui ne la quittait pas.


"Ca c'est fait! Ils vont mieux comprendre leur douleur après ça!"

"Après quoi?"

Elle sursauta. Undo lui offrit un large sourire et regardait par dessus son épaule ce qu'elle faisait.

"Lay!"

"Quoi?! Ils l'ont bien mérité Undo!"

Sa soeur lui fit une moue pour la forme et elles tombèrent dans les bras l'une de l'autre, heureuses enfin de se retrouver et être plus ou moins en sécurité.

"Knut a laissé un mot. Ca te dit d'aller le rejoindre chez la chamane?"

"Dépêchons nous au moins nous pourrons aller voir Khaïl"

Undo se changea comme l'éclair avec les vêtements que lui avait pris sa soeur soit une robe à fleur légère. Elles s'offrirent un sourire mutuel. Elle s'enfonça un chapeau de paille sur la tête. Undo était méconnaissable, elle avait repris quelques couleurs.Toutes deux quittèrent l'auberge.
En un rien de temps, elles arrivèrent chez Opale. Lay déposa dans les mains de la chamane le lourd panier de provisions. Celle-ci se mit à rougir.


"C'est en reconnaissance de ce que tu as fait pour nous. Pas la peine de rougir comme ça. C'est pas grand chose mais quand Khaïl sera un peu mieux il sera capable de dévorer toutes tes réserves. Nous allons rester dans le village d'à côté jusqu'à ce qu'il soit remis, et nous l'escorterons lorsqu'il ira mieux. Pourrions nous venir le voir assez souvent, malgré son état d'épuisement et le tien?"

Knut sortait de la grotte au même moment et détachait difficilement son regard de Gwll. Le jeune Orc ne cessait de l'étonner. Il sentit quelqu'un qui le regardait et se tourna vers le groupes de jeunes femmes. Lay le regardait avec un sourire avenant. Elle était d'humeur joviale. Elle n'écoutait plus ce que Opale lui répondait. Elle tenait difficilement en place et avait une furieuse envie de s'avancer de le prendre dans ses bras. Elle n'avait pas eu de temps pour les retrouvailles, bien que la séparation n'aie été courte.

*La situation était tellement urgente toute à l'heure... il n'y avait pas de temps pour...*

Elle détourna son regard de celui de Knut et se força à nouveau à regarder Opale qui réitéra sa réponse consciente que l'elfe aux longs cheveux n'avait pas écouté une miette de ce qu'elle avait pu lui dire.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeSam 11 Aoû - 7:35

Opale avait prit le temps de se reposer, inconfortablement allongée sur le sol nu. Pas plus d'un quart d'heure, bien sûr : elle estimait avoir d'autres priorités. Comme, par exemple, surveiller un humain qui avait eu la mauvaise idée de se faire presque tuer. Il semblait réellement épuisé, plus encore qu'elle. De son côté, la chamane supportait la fatigue, à la longue.
Elle se redressa lentement, se promettant de ne plus jamais avoir de conversation avec un ours. Au moins, la prochaine fois, elle gaspillerait ses forces en quelque chose d'utile.
Elle aperçut l'elfe à la flûte, agenouillé près du blessé. Il continuait à lui rappeler quelque chose, mais elle ne se rappelait décidément pas de quoi il s'agissait. Elle ne posa qu'une question, poussant le musicien à se retourner :

"Vous avez essayé de vous faire tuer ?"

Façon de lui demander ce qu'il s'était passé, qui illustrait parfaitement sa façon de penser : "La guerre n'était qu'une stupidité en plus". Comme d'ordinaire, sa voix n'était jamais teinté de reproche. Calme, posée. Ainsi qu'elle avait été élevée. Elle n'avait de toute façon ni le gabarit, ni le courage de perdre ses forces en colères insensées.
L'elfe expliqua quelques bribes, en plus de ses précédentes explications. Grosso-modo, ils avaient été attaqués - ou avaient attaqués, elle ne savait pas vraiment - et étaient tombés sur plus forts qu'eux. Aucun hôpital ne les voudrait. Leurs têtes étaient mises à prix.
Seul le gouvernement en place mettait des têtes à prix. La mafia avait d'autres méthodes. Ils étaient donc forcément du côté de cette dernière. Pourtant, l'attitude d'Opale ne changea pas d'un iota. Une personne dans le besoin restait une personne dans le besoin.
Elle se dirigea vers son étagère improvisée, attrapant un flacon verdâtre parmi d'autres, qu'elle observa avec attention pendant quelques minutes. D'un ton presque distrait, car ce n"était pas du tout sa priorité, elle demanda au musicien :

"Tu me rappelle quelque chose. Comment tu savais où me trouver ?"

Elle sentit alors l'énergie du blessé se modifier, et perçu un gémissement. Le joueur de flûte se précipita au chevet du rouquin.

"Khaïl ! Ca va ?"
"...Knut ? C'est toi ?"

Knut, et Khaïl. Au premier abord, Opale ne réagit pas. Elle se contenta de terminer son mélange dans un récipient plus que basique, ajoutant une quantité conséquente de camomille. Versa le tout à de l'eau, mise à bouillir sur le foyer avant qu'elle ne fasse sa sieste. Le résultat formait quelque chose dans les teintes brune-verdâtre, du genre tisane, qu'aucune personne sensée ne boirait sans une bonne raison. Elle en remplit un bol de terre cuite et, ce breuvage à l'apparence répugnante dans la main, elle se dirigea vers les deux amis :

"Si j'ai dit qu'il devait se reposer, ce n'est pas pour que tu viennes lui faire piquer des crises de toux...!"

Sa voix avait été calme, comme toujours. Mais dans son attitude planait comme une sévérité à peine perceptible. Elle savait mieux que personne à quel point un repos complet était important. Le prénommé "Knut" se releva d'un bond, bredouillant :

"Oui, oui, désolé. C'est juste... je suis content de le revoir, tu comprends."

Bien sûr, elle comprenait. Et elle l'enviait, mais s'efforça de renflouer cette pointe de jalousie. Envie, paresse, vanité luxure et colère étaient des luxes qu'elle ne pouvait se permettre, et contre laquelle son Maître l'avait maintes fois mise en garde. Mais personne n'est infaillible.
A cette pensée, son sourire se crispa. D'ordinaire sincère, il n'était plus à cet instant qu'un masque. Elle s’agenouilla, posa une main sur le bandage du rouquin. Elle ressentit de nouveau l'équilibre rompu de ses énergies. Une telle interruption n'était pas ordinaire, à moins que ... L'idée d'une paraplégie lui traversa l'esprit, et elle baissa les yeux. Elle pourrait le soigner, dans ce cas-là. Comme elle pouvait remédier à toutes les blessures de tous les genres. Mais elle devrait attendre qu'il soit seul avec elle, pour pouvoir localiser précisément les endroits atteints. Si elle ne s'isolait pas, sa concentration, aussi puissante soit-elle, pourrait être perturbée ... Si Khaïl avait de la chance, une paraplégie serait avérée, et elle pourrait le soigner. Sinon ...

"Tu vas devoir rester ici pendant au moins une semaine, avant de pouvoir essayer de remarcher. (Elle baissa le ton. Ce serait au blessé de décider si, oui ou non, ses amis devaient être mit au courant.) Il y a un trouble au niveau de l'énergie dans tes jambes, mais impossible de conclure maintenant.

Il eu une réaction parfaitement stupide. A savoir, essayer de bouger. Et, évidemment, avoir mal.

"Merci de m'avoir sauvé."

Opale haussa un sourcil. Elle aurait besoin de temps et d'énergie pour terminer le travail. A ses yeux, elle n'avait encore rien fait ... Mais était décidée à le faire. Quoi qu'il en coûte. Idiotie, que d'être prêt à sacrifier sa vie pour un inconnu ? Non. Une bonté de cœur naturelle, associée au fait de s'être toujours préparée à cette éventualité.
Sa voix était plus dure, cette fois. Ses mots, plus directs. Pour empêcher le doute de percer.

"Je ne t'ai pas sauvé. Je t'ai épargné de te faire coffrer par des soldats dans un hôpital public."
"Je... Ok. Ben, heu, merci quand même. Tu t'appelles ?"
"Opale. (Elle déposa le breuvage à côté de lui, poursuivant : ) Analgésiques ... très puissants. Et un autre mélange qui devrait booster ton énergie."

L'autre mélange ? Elle n'en donnait jamais la composition, et ça valait mieux comme ça. Elle attrapa par la manche le musicien qui s'en allait, lui adressant un regard sévère. Façon de lui indiquer "aide-le à avaler ça".
Elle aurait pu le faire elle-même, mais le murmure des arbres l'alerta, et elle tenait à mieux les écouter pour comprendre qui venait. Elle passa du mode "sous contrôle" au mode "ouverte et saine d'esprit" en moins d'un quart de seconde. Pas joyeuse pour autant, mais calme.

La première à entrer déposa dans les mains de la chamane un panier lourd d’œufs et de fruits. Cette dernière voulu dire quelque chose, mais ne sût pas du tout comment réagir. Toute sa vie, elle avait surtout donné sans rien attendre en retour. Recevoir quelque chose de matériel ... était donc étrange. Elle sentit ses joues s'empourprer.

"C'est en reconnaissance de ce que tu as fait pour nous."

Ce n'était vraiment pas la peine. Au vu des circonstances, Opale n'était pas persuadée d'avoir fait quoi que ce soit.
""Je ne peux pas accepter de ..."
"Pas la peine de rougir comme ça. C'est pas grand-chose mais quand Khaïl sera un peu mieux il sera capable de dévorer toutes tes réserves. Nous allons rester dans le village d'à côté jusqu'à ce qu'il soit remis, et nous l'escorterons lorsqu'il ira mieux. Pourrions nous venir le voir assez souvent, malgré son état d'épuisement et le tien?"

Bien. Alors dans ce cas.
L'ermite voulu répondre, mais l'attention de la nouvelle venue fût visiblement capturée par le joueur de flûte. Opale eu une drôle d'impression. Pas du regret : elle avait choisit son mode de vie, et il n'appartenait qu'à elle de le changer. Mais entre ces deux personnes, il y avait une magie qu'elle-même ne connaîtrait jamais ... sans quoi, elle le savait, ses pouvoirs faibliraient. Elle attendit que son interlocutrice se remette, répondant en déposant le panier sur la table sommaire :

"Je ne suis pas aussi fatigable. Vous pourrez venir le voir quand vous voudrez. Mais ne perdez pas de vue qu'il doit se reposer."

*Et que je dois trouver ce qui empêche son énergie de circuler au plus vite, avant qu'il soit trop tard pour réparer le mal.*
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeDim 12 Aoû - 2:23

"Analgésiques ... très puissants. Et un autre mélange qui devrait booster ton énergie."

Ambre posa les deux breuvages près de Khaïl. Puis elle me fixa droit dans les yeux. Dans son regard, je sentis qu'elle voulut me faire passer un message, mais lequel?
Sans un mot, elle s'en alla. Me laissant seul devant le blessé et les deux breuvages.
L'un était un analgésique, soit un condensé de paracétamol, ou d'ibupro-chéplusquoi. Et l'autre était sensé être un tonique si j'avais bien compris.
Je portai le verre à mon nez. Soudain, je sentis mes entrailles se retourner. Il s'en fallut de peu avant le point de non retour.
Comment Khaïl pourrait-il boire cette chose!? Ce ne devrait pas exister, un tel cocktail.
Mais étant donné que c'est elle qui l'a concocté, il n'y a pas d'autre choix.


"Khaïl, tu dois boire les deux verres. Je pense que tu iras mieux après."

Il me dévisagea. Il avait vu ma réaction avec la simple odeur. Quelle serait la sienne avec le goût?

"Euh... donne-moi juste l'analgésique, ça suffira. Je vais attendre Opale pour l'autre, ok?"

Connaissant déjà l'horreur qui l'attendait, je ne pus que compatir et accepter sa requête.
Je lui tendis le verre contenant le calmant. Il commença à gesticuler, essayant tant bien que mal à se redresser. Je l'aidai et pu enfin s'asseoir. Je mis ma main sur son dos, là où le bandage le recouvrait. Le verre arriva à sa bouche et il but d'une traite.


"Je pense tout de même que tu devrais boire l'autre contenu au plus tôt."

"Si tu le dis."

Je le trouvais bizarrement docile tout à coup. Sûrement l'analgésique, me suis-je dit. Et c'était plutôt une bonne chose qu'il le boive au plus vite.
Je lui tendis le verre et il le but d'une traite.
Malgré la distance, l'odeur me parvint. Par réflexe, mes deux mains recouvrèrent mon nez et ma bouche, les retirant du dos de Khaïl. Quelques espaces non couverts par les bandages se trouvaient là où mes mains le tenaient. Mais je ne le sus pas.
Il me fallait de l'air frais pour chasser cette envie de tout régurgiter.
A la sortie, Lay, sa soeur et Ambre discutèrent, cette dernière tenant un panier remplie de victuailles.
A côté, était couché l'ogre, ou plutôt le petit ogreton.Il suçait encore son pouce.

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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeDim 12 Aoû - 13:39

Knut avait fait boire à Khaïl l'analgésique, qui le fit soudain tomber dans une sensation de bien-être et de calme parfait. Ses yeux devinrent très rouges sans qu'il ne s'en rende compte, et il répondit machinalement lorsque l'elfe lui tendit le breuvage suivant. Il le but d'une traite, sans même sentir le goût ni l'odeur.

L'elfe devant lui le lâcha soudain pour se boucher le nez. Perdant l'équilibre, Khaïl tenta maladroitement de se rattraper mais rata l'épaule de Knut, se contentant de lui effleurer le bras.



Et plus rien n'exista. Knightmare se levait, ses muscles parfaits tendus pour sortir plus vite et combattre l'odeur nauséabonde du breuvage que son ami venait d'avaler.
Mais celui-ci, pris d'une vigueur soudaine, aggripa la cheville de Knut. Ce dernier se retourna lentement et contempla Khaïl, dont les cheveux avaient une douce teinte rose phosphorescent, éclairant la caverne d'une belle lumière romantique...

Khaïl se rappela la première fois que Knut l'avait touché. C'était la sensation la plus merveilleuse de sa vie. Et voilà qu'il avait recommencé...

Sans quitter du regard les yeux magnifique de l'elfe, Khaïl se redressa à moitié et le tira vers lui avant qu'il n'ait eu le temps de réaliser. Knut tomba à la renverse, ses mains de part et d'autre du visage de Khaïl...
Ce dernier sentit son coeur battre à toute allure. C'était enfin le moment qu'il avait toujours voulu. Il passa une main sous la chemise de l'elfe, et frissona lorsque ses doigts caressèrent le dos musclé de Knut. Son autre main se glissa derrière la nuque de son ami, et l'attira à lui. L'elfe tenta de résister, mais Khaïl savait qu'il faisait ça par principe. Car il savait que lui aussi l'aimait.


"Khaïl, tu..."
"Chht... fit-il en posant un doigt sur les lèvres de son amour. Je sais ce que tu ressens. Tu as peur, mais ne t'en fais pas, mon Knut. Personne ne s'opposera à notre amour."
"Non, attends, tu vas quand même pas..."

Leurs lèvres se touchèrent.

Le coeur de Khaïl s'arrêta momentanément de battre. Les papillons dans son ventre virevoltaient plus vite que jamais. Il voulut l'embrasser encore, sentir ses lèvres douces sur les siennes, son corps contre lui, sa...



Sa joue se mit soudain à lui chauffer très fort, sans qu'il comprenne. Un peu "stone" sous l'effet de l'analgésique, il rouvrit les yeux et regarda Knut, sans comprendre. Il l'avait giflé, avait gueulé un truc et maintenant, courait vers l'extérieur.

Ses yeux s'emplirent de larmes. Comment était-ce possible ? Peut-être avait-il déjà quelqu'un d'autre ? Sa lèvre inférieure se mit à trembler, et toute la caverne dansa devant ses yeux. Il sentit en lui quelque chose se briser. Rien ne serait jamais plus pareil. Rien ne serait...



Avant d'avoir fini de formuler sa pensée, il s'écroula bruyament sur la paillasse. L'analgésique avait finalement eu raison de lui. Ses rêves restèrent pourtant tourmentés par l'image de Knut, son seul amour, dans les bras d'un autre... Ou pire, d'UNE autre.


Pendant ce temps, Knut, traumatisé, sortait de la caverne en flageolant, et se promettait de se recouvrir intégralement de tissu complètement étanche si ça continuait.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 13 Aoû - 3:08

[UNE?! eh beh Khaïl, tu as de la concurrence tu vas voir comment Lay sait se montrer mielleuse avec ses rivaux! x) ]

Lay avait entraperçu au dessus de l'épaule d'Opale qu'il se passait quelque chose avec les garçons. Elle lança un coup d'oeil furtif vers sa jumelle qui haussa les épaules. Gwll dormait paisiblement en suçotant son pouce. Faisant comme si de rien n'était Lay continua sa discussion avec la chamane et sa soeur, mais un bruit mat détournèrent leur attention. Toutes les trois se tournèrent vers le fond de la caverne où Khaïl reposait les bras en croix sur le sol et Knut semblait fuir quelque chose. Il rouspétait après quelque chose. La Boss de Dordonellion observa le joueur de flûte d'un air étonné. Il semblait furieux et troublé. Elle s'avança vers lui. son regard l'interrogeait et semblait inquiet. Knut n'osait pas la regarder en face.

*C'est pas moi, c'est sa faute mais... Lay... elle...*

"Knut?"

Elle était toute proche face à lui. Il s'empourpra encore plus. Il semblait vouloir se planquer quelque part. Lay fit brusquement un pas en arrière.

"Qu'est ce qu'il se passe? C'est quoi cette odeur?"

*Et en plus l'odeur de son breuvage bizarre m'a collé dessus...*

"Euh... il... rien... enfin..."

Il ne trouvait aucun mot et lança un regard du style "ne me demande surtout pas de te raconter ce qu'il s'est réellement passé et encore moins dans les détails"
Lay eut un demi-sourire. Elle tenait un petit paquet dans une de ses mains. Elle lui tendit.


"Je les trouvais jolis j'ai tout de suite pensé à toi."

Elle lui offrit un large sourire en lui tendant son présent. Gêné Knut pris à contre coeur ce qu'elle lui offrait. Il avait l'impression qu'il ne savait plus où se mettre surtout après ce que Khaïl venait de lui faire subir. Il l'ouvrit et vit... des gants de cuir fin de couleur noir. Son regard s'illumina. Il n'hésita pas une seconde à les enfiler. Il attrapa les mains de la jeune elfe en face de lui et explosa en remerciement.

*Si seulement ils étaient arrivés une dizaine de minutes plus tôt je n'aurais...*

Lay se mit à rire et en retirant une de ses mains la lui posa sur son épaule.

"Ne t'en fait pas je n'ai pas oublié la bêtise que j'ai faite la dernière fois et je ne le reproduirai pas deux fois."

Le sourire de la Boss était sincère et même si elle ne voulait pas dire explicitement ses sentiments elle ferait bien en sorte que personne ne tourne autour de celui qui hantait ses pensées lorsqu'il n'était pas dans le coin.

"Bon, si tu permets je vais voir comment va notre malade. Au fait je crois que Opale a envie de te parler. Je vous laisse."

Lay de sa démarche féline s'approcha du blessé. En amie qu'elle était elle le replaça bien sous ses couvertures et sur sa couche. Elle était souriante et semblait soulagé qu'il ait meilleure mine que toute à l'heure quand ils l'avaient laissé. Seulement quelque chose vint troubler ses réjouissances amicales... Khaïl murmurait dans son coma... et ...

"Non... Knut..."

Ce n'était qu'un souffle presque inaudible pour des oreilles ordinaires, mais elle était assise en tailleur à côté du rouquin et elle l'entendait bien.

*Non, je rêve... il rêve d'une mission...*

"Ne pars pas... Knut..."


Lay s'était figé. Son aura changea. Il était hors de question qu'il s'attache plus à son sous fifre celui là. De plus les images atroces d'un Khaïl sadique traversa l'esprit de l'elfe.

*Et si il se mettait à lui faire faire n'importe quoi sous prétexte qu'il est son supérieur?*

Elle avait les joues rouges. Elle était décidée. Elle se pencha à l'oreille de Khaïl. Elle lui susurrait quelques paroles pas malsaines mais suffisamment dure pour qu'il s'éloigne. Personne ne pouvait entendre mis à part Khaïl.

"Il n'est pas à toi."

"Knut..."

"Tu n'as pas à lui courir après..."

"Reviens..."

"Il est intéressé par UNE autre. Toi tu es insignifiant."

"Non..."

"Si tu étais une femme... une elfe... peut être aurais tu une chance..."

"Je pourrais..."

"Non... tu es trop faible..."

"Il... il m'aime... Notre baiser..."

Le coeur de l'elfe rata un battement. Elle fut prise d'un vertige... Baiser... Ils ce sont... Lay s'arrêta deux secondes et vit la marque des doigts sur la joue de Khaïl.

"Non... sinon il ne t'aurait pas repoussé... Tu le sais bien... il t'a giflé..."

"Knightmare..."

"Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé à Citadinel..."

"Cita..."

"Oui... rappelle toi il était avec Lay..."

"Lay... Knut... Non..."

"Si... En plus ils ont été longtemps ensemble..."

"Non..."

Et ce dialogue de torture psychologique continua pendant un long moment. Lay savait qu'il ne s'était rien passé si ce n'était que la prise de conscience qu'ils avaient eu l'un et l'autre de leur attirance mutuelle, mais elle pouvait bien fabuler un peu pour embêter Khaïl. D'ailleurs il réagissait à chaque réplique de Lay. Elle avait un sourire sadique.
Pendant ce temps Opale, Undo et Knut avait une petite discussion animée.


Dernière édition par Laythila le Ven 17 Aoû - 19:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 13 Aoû - 19:34

*Tout s'est passé si vite. Que s'est-il... Pourquoi il... Comment il... *

Tout s'embrouillait dans ma tête.

*Il... il m'a... j'ai embrassé un... Khaïl m'a...*

Plus rien n'était clair. Mon esprit se perdait dans les méandres de la confusion. Plus j'essayais de retrouver la raison, plus je m'enfonçais encore plus profondément. Mais une pensée claire restait figée.

*Mon premier baisé!*

Je vis Lay s'avancer vers moi.

*Que dois-je lui dire?*

Elle se rapprochait de plus en plus.

*Je dois tout lui raconter. Mais par où commencer? Qu'est-ce que je vais lui dire? *

De plus en plus près.

*Qu'est-ce que je vais lui dire? Qu'est-ce que je vais lui dire? Qu'est-ce que je vais lui dire? *

Elle s'arrêta.
Ce fut comme un déclic qui descella mon orifice buccal.
Une vague de son sans queue ni tête en sortait.
Lay semblait vouloir essayer de me calmer avec sa douce voix, de me comprendre avec sa finesse d'esprit. Sans y parvenir.


"Je les trouvais jolis et j'ai tout de suite pensé à toi."

Elle me tendit un paquet. Un bel emballage le recouvrait.
Je ne savais plus où me mettre. J'hésitais à déballer ce magnifique présent, venant d'une généreuse intension. Mais les yeux de Lay me disaient que je pouvais l'ouvir, je le sentais, je le savais.

Des gants. Des gants en cuire noire d'une beauté telle. Je ne pus résister et les enfilèrent de suite. Une joie infinie m'envahit. J'attrapai les mains de ma sauveuse. Je la remerciai, secouant ma main frénétiquement.

*Mais si seulement ils étaient arrivés une dizaine de minutes plus tôt..., pensais-je à voix haute.

Après, je n'entendis plus ce que Lay me disais. Je vis ses lèvres bouger, puis elle se retourna et partit, s'enfonçant dans la grotte.

Ce cadeau me fit oublier ma mésaventure, un instant plus tôt. Je contemplais mes gants. Puis je remarquai Ambre, assise plus loin, sous un arbre.
Je la rejoignit. Elle semblait comme concentré sur quelque chose.


"Ils t'aiment bien, tu sais?"

"Qui ça, 'ils'?"

"Les arbres. Ils ont beaucoup aimé ta musique."

A ce moment là, une douce brise s'enroula autour de nous. Je pus sentir une chaleur agréable me caresser la peau.

"Ils te disent merci. Merci pour la musique que tu as joué."

"Peux-tu leur dire que ce n'était rien, et que ça me fait plaisir que ca leur plaise."

Elle se sentit comme gênée.

"A vrai dire, je ne peux pas leur parler, seulement les entendre. Mais à mon avis, si tu veux leur faire passer un message, une leur une mélodie. Ca leur ferait vraiment plaisir."

"Tu crois? Ok, je me lance."

Je sortis ma flûte puis souffla dedans. Un son exécrable en sortie. Lumë devait vraiment pas aimer l'odeur du tonifiant, resté sur ma bouche depuis... depuis cet incident. Oui, c'est ça, ce n'était qu'un accident. Ou du moins, c'est ce que je dois en retenir.

Ambre se mit à rire.


"Je ne les avais jamais entendu rire autant. Ils t'aiment vraiment beaucoup."

"Je suis content que tu puisses rire, Ambre."

Elle se figea d'un coup. A l'écoute de son prénom, son coeur se referma aussi sec, tel un coquillage sentant un danger imminent.

"Comment connais-tu ce nom!? Réponds!?"

"Attends, je voulais te remercier pour..."

"Réponds!?"

"Ce sont mes parents qui m'avaient parlé de toi. Car vois-tu, ton père m'avais soigné quand j'avais trois ans? J'étais atteint d'une maladie alors inconnu des services médicaux. Mes parents, dans leur plus grand désespoir, tentèrent leur dernière chance dans votre village de chamane. C'est alors qu'ils rencontrèrent ton père, Zircon Greenwood. Il me guérit de mon mal. Une semaine plutard, je retrouvais l'usage de mes jambes. Je courais dans tous les sens, m'a-t-on dit. Et mes parents me racontaient que je m'étais très bien entendu avec une jeune fille, la fille de Zircon, c'est-à-dire toi, Ambre. Par la suite, nos parents gardèrent contact. Et peu avant que mes parents furent assassinés, ton père nous avait transmit un message. Je n'ai jamais pu le lire. Mais ma mère me dit que si jamais j'étais blessé, je devais venir ici. Elle me dit qu'une vielle ami serait là pour me soigner. Maintenant tu sais tout."

Un silence s'était alors installé.



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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeMar 14 Aoû - 11:41

D'un regard furtif pendant le conditionnement qu'elle s'amusait à imposer à Khaïl-qui commençait à répéter ce qu'elle lui racontait-elle vit Knut et Opale discuter à l'extérieur. Undo semblait délaissée. Elle croisa le regard de sa soeur qui remarqua la lueur sadique dans les yeux marrons de Lay. Cette dernière détourna le regard comme un enfant qu'on aurait prit en fraude. Intriguée Undo s'avança vers les deux protagonistes vers le fond de la grotte. Elle passa devant un Gwll qui remuait à peine sa frimousse et qui ronflait on ne peut plus fort.
Lay s'empressa de se taire et de faire semblant de prendre soin de Khaïl en lui caressant les cheveux et en lui souriant béatement. Undo se posta à côté de sa jumelle.


-Tu faisais quoi encore?

"Moi?! J'essaie de le rassurer. Regarde la mine paisible qu'il a!"

Elle lui faisait un magnifique sourire de bourreau. Et Khaïl arborait un visage de tourmenté.

-Lay? C'est quoi cette marque?

Undo pointait du doigt les dernières traces rouges et l'imprimé d'une main sur la joue de Khaïl.

"Ah! Ca c'est pas moi! Demande plus tôt à celui qui était à son chevet juste avant moi!"

Elle regarda sa soeur. Khaïl se remit à gémir l'histoire idiote qu'elle lui avait fourré dans le crâne. Devant ses rictus et grimaces, on comprenait qu'il faisait un cauchemar atroce. Undomiel posa sur Lay un regard accusateur.

-Je ne pensais pas que tu serais capable de ça!

"Mais! J'ai rien fait?!"

-T'as essayé de le conditionner et tu lui fais faire des cauchemars!

"Undo. C'est lui qui harcèle son pauvre sous fifre! Ca se fait pas?!"

-Tu n'as pas besoin de prendre la défense de Knut il est bien assez grand pour savoir quoi faire à quel moment.

Lay se renfrogna. Elle se tut et ramena ses genoux vers son menton. Elle semblait bouder. Une véritable gamine. Un silence lourd s'installa entre les jumelles.

"Et puis c'est toi qui a commencé avec les roses bleues!"

Lay était passé en mode mauvaise foi et bornée, la version la plus chiante et pittoresque de son caractère réel. Elle venait de laisser tomber le masque de la droiture, la calculatrice, l'anticipatrice et la chef. En âge mental elle venait de revenir bien loin en arrière, à l'époque où elles étaient encore gamine et où Lay s'amusait à faire passer de sales quart d'heures à ceux qui osaient en s'approchant blesser Undomiel de quelque façon que ce soit. Undo ouvrit la bouche pour dire quelque chose...
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeMar 14 Aoû - 15:54

Eeeeet leur petit manège d'enfant commença, comme au bon vieux temps. Mais avant d'entrer dans le jeu de sa sœur, Undo mis le fauteuil roulant qu'elle avait apporté pour Khaïl à côté de son lit. Puis, elle revint vers Lay.

Elle passa une main puissante et ferme autour des épaules de Lay et dit :


- Lia (surnom uniquement utilisé par Undo) tu sais pourquoi j'ai parlé des roses bleues, pourquoi j'ai déformé la vérité...

Puis elle fit en sorte de plonger son regarde dans celui de sa sœur. Elle voyait une parfaite copie de son regard...mais là c'était un regard déchiré par la culpabilité, la colère, l'amour....tout ceci était très intéressant.


- Lia, tes émotions sont bien trop violentes...

Et Undo enlaça sa moitié.
Quand Lay aimait ou détestait quelque chose, elle ne le faisait pas à moitié. Elle se lançait toujours à corps perdu dedans et n'en ressortait jamais indemne. En bien ou en mal. Et Undo avait toujours été là pour elle après tout çà. Cependant, l'absence de cette dernière à cause de son enlèvement lui fit se rendre compte qu'elle n'était pas là quand çà allait mal ces derniers temps et elle ne put s'empêcher de ressentir de la culpabilité.
Elle chuchota :


- Lia....Je suis désolée. Si j'étais une combattante plus chevronnée, je ne me serais pas faite prendre et j'aurais été là pour toi...Je suis désolée...


Un silence s'installe pendant quelques secondes.

- Mais dis moi...tes émotions sont si complexes que je n'arrive pas à dépêtrer le vrai du rêve...Où en est la situation avec ce cher Knightmare?

Puis Undo lui lança le regard que Lay aimait appeler : "le regard qui te dit que si je te reprends à faire çà, je te fait monter au ciel comme Jack et son haricot".
Lay comprit le message et une nouvelle vague de culpabilité envahit son regard.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeMer 15 Aoû - 4:34

Lay cherchait désespérément quoi répondre à sa jumelle.

"C'est de ma faute... je n'ai pas assez veillé sur toi même si j'étais à Dordo. Mes troupes n'ont pas su régir au bon moment et venir épauler les tiennes quand il fallait.Il faut que je règle de ce problème de coordination et d'entente."

Lay s'était calmée. Il fallait qu'elle réfléchisse. Après tout il ne s'était rien passé de concret entre elle Knut. Rien ne lui disait vraiment qu'il l'aimait et inversement. Pourquoi se précipiter dans des hypothèses alors qu'elle n'avait eut de preuves réelles? Elle lui avait précédemment cédé un mouchoir blanc. Qu'en avait il fait? Puis ces gants de cuirs pour éviter qu'il n’ensorcelle involontairement les gens. Elle se rappela les paroles de Knut quelques minutes plus tôt. Elle eut un sourire triste.
La mine joyeuse et sarcastique de l'elfe cédait déjà la place un regard triste et mélancolique.

"A Citadinel...."

Elle eut un frisson. Comment dire ce qui s'était passé. Ils s'étaient soutenus mutuellement dans leur quête. Ils s'étaient entre-aidés. Il l'avait aidé quand elle était tombée. Il avait été attentionné. Et puis... cet au revoir sur les quais. Elle avait sentit la chaleur de son étreinte, son doux parfum. Elle l'avait laissé s'approcher. Elle semblait connaitre le grain de sa peau. Elle s'était sentie apaisée et calme auprès de lui. Rien n'était compliqué. Tout pouvait être résolu. Si la vie n'était qu'une gigantesque partie d'échec, elle se finirait lorsque la mort venait vous prendre en disant "échec et mat".
Le regard de Lay se posa sur sa bague en quartz blanc.


*Undo s'y connait en pierre.*

Elle la retira de son doigt. Le quartz blanc était la pierre de l'amour. Lay l'avait prise sur un coup de tête. Elle la présenta à sa sœur qui détailla le ciselage et les facettes de l'anneau. Undo remarqua une légère fêlure. Pour malmener une pierre si parfaitement taillée, les sentiments de Lay étaient bien plus puissants qu’elle ne l’imaginait. Elles se regardèrent dans les yeux comme dans un miroir. Lay se laissait lire. Les paroles, son souffle ne sortait pas. Elle se sentait en apnée. Jamais cela ne lui était arrivé auparavant. Durant ces vingt trois années passées elle avait fait mille expériences toutes les plus douloureuses les unes après les autres mais aussi agréables pour certaines. Elle avait découvert l’amour, l’amitié, la haine, la douleur, l’animosité. Seulement voilà… l’amour n’était pas ce sentiment si avenant au départ. L’amour était bien loin d’être ça. Elle en avait peur. C’était le plus puissant des sentiments, c’était le plus irrationnel. C’était celui où l’attachement était le plus fort et elle était sous son emprise totale. Elle venait de mettre en péril son amitié avec Khaïl pour quelqu’un qu’elle avait rencontré cela faisait maintenant une semaine. Elle se sentait intouchable mais tellement vulnérable.
Elle avait regardé à nouveau la joue de Khaïl. Elle se sentait rassurée de savoir qu’il n’était pas intéressé par le rouquin, mais rien ne lui confirmait son attirance pour elle. Rien n’avait été très explicite. Elle avait l’impression de ne pas le connaitre assez, d’avoir été superficielle. Elle avait l’impression d’avoir été trop loin dans sa méchanceté envers Khaïl qui, lui, souffrait vraiment d’un amour impossible. Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse s’attacher à quelqu’un comme Knightmare. Etait ce à cause du sortilège ? Ces sentiments étaient ils réels ? Elle qui croyait connaitre Khaïl… Elle sentit qu’elle était loin de tout savoir, de tout comprendre de lui.
Les sœurs Himura sortirent de leur torpeur. Le smartphone de Lay avait émit un tintement. Pendant ce temps Khaïl se réveillait à nouveau et semblait encore un peu dans les brumes de l’analgésique. Lay attrapa son appareil électronique regarda et fit glisser ses doigts sur la surface lisse et tactile de l’écran. C’était un message d’Egan il avait reçu une information concernant un assaut à Holoska.


« Quoi ?! »

Elle le passa à Undomiel qui détailla elle aussi la nouvelle. La mafia d’Holoska était prise d’assaut par des Lycans faisant parti des gouvernementaux visiblement. Elles s’échangèrent un regard inquiet. Les troupes d’Explo même si cela faisait longtemps qu’elles étaient en place et tenaient bien, n’avaient plus été entrainées pour résister à un assaut quelconque…
Le sang de Lay ne fit qu’un tour. D’un regard commun avec sa jumelle, elle sortit de la grotte pour avoir plus de réseau et essayer d'en savoir plus. Elle réussit à avoir Egan. Elle lui intima l'ordre d'essayer d'envoyer du renfort si besoin. Elle était très occupée à gérer des blessés et n'était plus à Mû. Elle serait absente pour une semaine et lui et Azria avait carte blanche pour officier à sa place tant que Dordonellion n'était pas sous menace directe du gouvernement et que la mafia locale ne tombait pas.
Pendant ce temps Undomiel regardait tendrement Khaïl qui émergeait de son lourd sommeil artificiel. Il la vit, avec son regard réconfortant penchée au dessus de lui. Il sourit alors à demi béat.


« Undo ! »

Il chercha du bout des doigts la main de la chef de Citadinel et la sera doucement…
Pendant ce temps, Lay faisait les cent pas devant la grotte d’Opale sous les regards interrogateurs de la chamane et de Knut. Elle essayait de joindre nerveusement Explo qui ne répondait pas. Elle ferma les yeux.


*Ca ne peut pas être possible. Pas lui non plus. Pas maintenant…*

Lay soupira. De toute façon elle ne pouvait pas être partout à la fois. Oui elle avait une jumelle, mais juste une qui sortait de on ne sait quel calvaire. Elle n'avait pas osé demander à Undo si elle avait vécu l'enfer ou non. Et puis il y avait tous ces sentiments qui ne cessaient de se bousculer.
Opale restait sans voix. Elle fit un léger sourire. Son regard fut attiré par la jeune elfe qui pianotait nerveusement sur le smartphone. Elle le rangea, ferma les yeux à nouveau et soupira bruyamment. Knut intrigué s'avança vers elle.


*Je dois dire à Undo pour Citadinel elle est pas dans ma tête. Il faut que j'arrive à formuler avec des phrases simples. C'étaient vraiment pas grand chose ce qu'il s'est passé...*
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 17 Aoû - 1:13

Curieux de ce qui pouvait autant tracasser Lay, je m'approchai d'elle. Elle rangea son portable et semblait penser à quelque chose de vraiment important car ses traits étaient anormalement tirés. En la touchant à l'épaule, elle sursauta, manquant d'encastrer sa tête dans ma mâchoire.

"Ne fais plus jamais ça. Plus-ja-mais!", dit-elle en articulant la moindre syllabe.

J'ai eu la peur de ma vie. Son air imposant et sa voix menaçante me fit pâlir en un instant.


"Désolé, Knut. Je suis sur les nerfs en ce moment. Il faudrait appelé Undo. J'ai besoin de la voir un moment."

"On m'a appelée?"

A ce moment là, Undo et Khaïl sortirent de la grotte. Il était assis sur un fauteuil roulant. Une marque rouge ornait désormais la joue. La jumelle l'aidait à le pousser hors de la grotte.

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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 17 Aoû - 2:37

[3 lignes!!! O_O 3 lignes... un post attendu pendant près de 28h... Lay va se faire Harakiri]

Lay était tendue. Elle avait l'impression que ses trapèzes s'étaient transformés en béton. Sa bonne humeur de l'après midi s'était évanouie totalement. Et puis Knut qui s'amusait à la faire sursauter. Elle avait cru pendant une fraction de secondes que son coeur allait lâcher. Elle ne put s'empêcher de lui envoyer des mots durs et... effrayants? Elle venait de le traumatiser. Visiblement l'elfe pouvait être terrible quand elle était de sale humeur.

*Je suis toujours comme ça lorsque je suis à Dordo et en poste... je dois vraiment faire peur... on dirait.*

Elle se tourna vers Undo en faisant semblant d'ignorer Knut qui était encore sous le choc. De mielleuse, gentille, attentionnée elle était passée à brutale, dure et distante.

"Oui. Viens un moment!"

Elle attrapa sa soeur par le poignet et l'entraîna à l'écart sous les grands arbres. Lay avait à peine posé un regard sur Khaïl qui semblait encore faire les yeux doux et triste à Knut.
Les deux hommes de leur compagnie se retrouvaient face à face. Undo n'avait pas mis les freins sur le fauteuil elle n'en avait pas eu le temps, sa soeur l'avait tiré sans ménagement. Le terrain était légèrement en pente devant la grotte d'Opale. Le fauteuil de Khaïl se déplaça lentement d'abord puis se mit à rouler franchement. Knut attrapa l'engin avant qu'il ne prenne trop de vitesse. A ce moment là les yeux de Khaïl s'illuminèrent.


-Tu... tu ne me déteste pas tant que ça!

Sa voix était drôle et pleine d'espoir.

-Qu'est ce que tu racontes Khaïl?

Lay l'avait tellement descendu dans son sommeil qu'il était désormais persuadé que son cher et tendre elfe favori avait une aversion sans borne pour lui au point de le laisser mourir au premier coin de rue.
Pendant qu'ils s'interrogeaient du regard, Lay et Undo faisaient leur messe basse.


"Bon... alors? tu vas finir par me dire ce qui s'est passé à Citadinel oui ou non? et ensuite tu m'expliques pour Explo."

"Eh bien... à Citadinel il s'est rien passé! Voilà! Et..."

La boss de Dordonellion allait enchainer sur le sujet Explo sans perdre de temps quand elle vit des ronces pousser à ses pieds.

"Euh... Pas des choses très importante. Rien de très concret. Il s'est montré d'une grande aide. Sans plus."

Undo avait un regard inquisiteur.

"Bon d'accord. Ok... voilà les détails si tu y tiens tant que ça... Je me suis rétamée par terre il m'a ramassé gentiment. Quand je lui ai dit que j'avais pas faim après ne pas avoir avalé quoique ce soit pendant près de 12h il m'a commandé ma salade de fruits préférée. Bon ok. Pour ça c'est une coïncidence. Et puis quand il a dû partir pour aller réparer sa flûte alors que l'on embarquait pour Mû je sais pas pourquoi je lui ai refilé un mouchoir en tissu blanc. Et puis voilà. Mis à part ça, tout va bien. Il ne s'est rien passé. Tu vois? Tu te faisais des idées rien de plus!"

Lay avait tout débité d'un coup. Elle ne l'avouerait jamais directement à Undo, mais rien qu'en lui ayant confié de telles futilités elle se sentait un peu mieux. Elle sentait la pression se relâcher lentement.

"Maintenant je comprends mieux ta jalousie envers Khaïl... mais pourquoi avoir été aussi dure?! Lay! Ca ne te ressemble pas tant que ça!"

"Il l'a embrassé ou essayé de l'embrasser. Mais enfin! Undo tu n'as pas vu à quel point il était bouleversé?"

"Ca fait combien de temps?"

"De quoi?"

"Que vous vous tournez autour comme ça. Y en a un qui rougit par ci, puis l'autre qui rougit par là. Vous allez continuer ce manège idiot et enfantin jusqu'à quand?"

"Undo ça fait une semaine à peine que je connais ce type! Je ne peux pas être amoureuse de lui et pareil pour lui! Et puis je n'en ai pas le temps. Quand on est Boss de mafia, on a d'autre chats à fouetter tu le sais très bien! De plus ce genre de relation n'est pas du tout pratique, ni raisonnable."

"Attention Pinocchio ton nez va devenir un tronc d'arbre à force de mentir."

"Undo... regarde ce qu'il..."

"Il est venu pour te rassurer et tu l'as rabroué avec tes airs de tigresse sauvage!"

Lay se tût. Undo avait raison d'un côté c'était de sa faute. Knut rayonnait de gentillesses à 10 km à la ronde tandis qu'elle... elle n'était qu'un amas de sentiments confus et désordonné.
Elle jeta un regard discret à Khaïl et à Knut visiblement occupés à se "parler". Knut ne semblait pas être d'accord sur ce que Khaïl lui disait de manière véhémente.


"Et puis tu sais... ça se trouve je suis juste sous l'emprise de son pouvoir. C'est tout."

"Quel pouvoir?"

"Quand il touche quelqu'un, qu'il a un contact de peau à peau... ça peut être deux main qui se frôlent etc. Tu tombes irrésistiblement sous son charme, et tu ne te contrôles plus. C'est pour ça que je lui ai refilé des gants."

Undo eut un demi sourire. Si Lay n'arrivait pas à aller avouer à quel point elle aimait Knut... eh bien il fallait le provoquer, d'une manière ou d'une autre. Intérieurement elle se mit à bénir l'attitude décalée de Khaïl.
Après un moment de silence Lay reprit la parole.


"Bon... voilà... pour Explo, il est injoignable. Egan et Azria m'ont confirmé une attaque du QG d'Holoska par des Lycans des forces gouvernementales. Personne n'arrive à les joindre. Les caméras et le reste du réseau de surveillance à sauter. A ce qu'il parait les labos au sous sol sont intacts et indemnes. par contre une bonne partie du bâtiment extérieur et en surface a été démoli. En plus personne ne semble savoir où il peut être... son bureau a été pulvérisé..."

Lay semblait de ronger les freins pour leur ami d'Holoska. Pour elle, il n'y avait plus de chef et de relation 'd'affaires', mais il y avait plus un ami de longue date qui se trouvait en mauvaise posture et qui lui avait donné son soutient entier pour retrouver sa soeur au détriment visiblement de sa propre sécurité. Elle se mordait nerveusement la lèvre inférieure. Et si ce qui arrivait à Explo n'était qu'entièrement de sa faute?... Undo posa une main rassurante dur l'épaule de sa jumelle.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeSam 18 Aoû - 14:52


"Tu... tu ne me détestes pas tant que ça..."

Résigné à en finir, Khaïl avait commencé à pousser son fauteuil vers la forêt, espérant se prendre un arbre en pleine tronche et ainsi tout laisser derrière lui. Sauf que Knut l'avait rattrapé.

Pourquoi avait-il fait ça ? Parce que quelque chose l'avait fait comprendre - ou croire... - que son amour le détestait plus que tout autre chose. Il s'était réveillé avec cette certitude, et la trace de doigts sur sa joue en témoignait... Mais il l'avait rattrapé. Il ne l'avait pas laissé mourir. Il tenait à lui...


"Qu'est-ce que tu racontes, Khaïl ?"

Plus loin, Undo et Lay' discutaient à voix basse. Khaïl ne les écoutait pas le moins du monde, perdu quelque part entre les yeux violets de Knut et un rêve éveillé.

"Je te demande pardon d'avoir douté de toi... J'ai pensé que tu..."
"Khaïl, mais reprends tes esprits enfin ! Je t'ai juste effleuré, tout ça c'est à cause de mon pouvoir !"
"Ton pouvoir? Non, Knut. Je l'ai toujours su. Il m'a juste fait prendre conscience de ce que je refusais jusqu'à maintenant..."

Knut commença sérieusement à douter. Son pouvoir n'avait jamais été aussi puissant sur quelqu'un... En même temps il n'avait jamais essayé d'embrasser quelqu'un non plus. Ni de le gifler après. Khaïl avait eu une sérieuse dose de contact. Mais s'il disait vrai ? Comment le savoir...?

"Je ne suis pas comme ça, enfin !"
"Tu n'as plus à te cacher, mon amour, je suis là pour toi aujourd'hui, nous pouvons nous aimer sans que personne ne..."

En lui prenant les mains, il avait remarqué les gants de cuir sombre. Il les détailla attentivement, appréciant leur finesse. Soudain, un voile lui recouvrit le regard. Il baissa les yeux.

"C'est Lay, hein..."
"Ecoute, je..."
"Non, c'est bon. Je vois bien ce qui se passe entre vous. Je croyais que Lay était mon amie, qu'elle pouvait me comprendre... Mais visiblement j'ai du me tromper."

Il poussa un soupir à s'en fendre l'âme, et s'éloigna doucement dans son fauteuil. Knut leva les yeux au ciel. Il n'avait pas à aller s'excuser auprès de son ami qui croyait être fou amoureux de lui, par les dieux ! Et qui en plus lui avait fait une scène pas croyable juste pour des gants ! Il se tapa doucement le front du plat de la main. Opale s'approcha de lui, et demanda :

"Alors comme ça, tu es maudit."
"On peut dire ça, oui..."
"Je crois que tu as bien fait de venir ici... Je peux essayer de faire quelque chose pour toi."

Knut tourna vers elle des yeux pleins d'espoir. Elle lui expliqua son plan : avec quelques gouttes de son sang, Opale pourrait essayer de déterminer la nature de la malédiction qui pesait sur lui, et peut-être créer une sorte d'anti-poison qui annulerait le charme des personnes touchées. Peut-être la seule chance de récupérer Khaïl...
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 20 Aoû - 4:30

Un souc incroyable. C'était la seule manière qu'Opale avait de décrire ce qu'il se passait là, maintenant, tout de suite.

Elle avait préférée s'isoler légèrement pour réfléchir, et, accessoirement, écouter le chant des feuilles.
Les arbres avaient appréciés la musique, et en redemandait encore ... Elle comprenait leur émerveillement. Dépourvue d'énergie vitale, la chamane avait autant de facilité à sentir sa propre énergie magique que celles des autres ... La flûte possédait sa propre énergie magique, et semblait liée à son musicien de façon étroite. Leurs énergies respectives résonnaient ensemble, tourbillonnant et s'enlaçant comme une seule. Opale avait mis un certain temps à le comprendre ... mais quand bien même elle ne bougeait pas, son cerveau, lui, était en perpétuel mouvement.

L'une des jumelles était allée parler au blessé. Ambre ne s'en était pas inquiétée. Actuellement, il devait dormir. Et des retrouvailles entre amis ne pouvait rien faire de mal, pas vrai ? Mais bon ... ça, c'était en théorie.

Le musicien la rejoignit, et elle instaura aussitôt le calme dans son esprit. Calme, serviable et souriante ... dans la mesure du possible, ouverte aux autres. C'est ce qu'elle aurait dû être, si elle avait eu la force et le temps de poursuivre son apprentissage. Au lieu de cela, elle continuait à l'appliquer sans vraiment avoir d'autres raisons que celle de vouloir aider. Mais loin des autres bipèdes, la chamane avait perdu un peu son ouverture d'esprit, s'endurcissant pour camoufler ses émotions toujours à fleurs de peau.

Pourtant, le morceau de musique plus que raté la déstabilisa. Le rire des arbres alentours ne fit rien pour arranger les choses, et elle se prit à rire de bon cœur. Comme autrefois, lorsque les enfants se disputaient pour savoir si elle irait jouer au ballon ou ramasser des fleurs, alors qu'elle pouvait très bien faire les deux en une journée. Aussitôt, elle voulu se calmer et réinstaurer le calme.

Elle n'y parvint pas. Le flûtiste la déstabilisa à nouveau, de manière plus flagrante.
Son véritable prénom ...
En un quart de seconde, une colère froide l'emporta. Alors que cette même colère était un luxe qu'elle ne pouvait, ou plutôt, ne devait pas se permettre.

Sans doute s'en aperçu-t-il. Il débita à toute allure une histoire de maladie et de père, d'amitié entre deux enfants ... Entre deux enfants ? Alors cela remontait à loin. Opale ne se souvenait plus de la dernière fois qu'elle avait agit comme un enfant. Son apprentissage avait commencé trop tôt pour lui en laisser le luxe. Enfin. il connaissait le nom de son père, il connaissait son propre nom. Quelle raison avait-elle de douter ? Elle décida de ne plus s'en préoccuper pour le moment.

Quand elle alla jeter un œil au blessé, le dénommé Khaïl était réveillé et demandait à sortir. Avec tellement d'insistance que les sourcils froncés de la chamane ne servirent à rien, et qu'elle dû aller récupérer une antiquité de fauteuil en bois qu'elle entretenait tant bien que mal depuis des années.
Faire transférer le blessé fût un calvaire. D'autant qu'il était imprégné d'une magie dans laquelle Opale cru reconnaître l'énergie de "Knut". Elle avait l'impression de patauger dans du sirop.
Mais elle ne s'en préoccupa plus du tout lorsque le rouquin sortit de la grotte aussi vite que s'il avait encore ses jambes.

Et quand elle le rejoignit à l'extérieur, comptant garder un œil sévère sur lui, elle le vit en pleine ... dispute de vieux couple ? L'atmosphère y ressemblait assez, oui. Ce qui était étrange, car le seul lien qui semblait les unir était de l'amitié ... pas comme avec l'autre elfe, ou cela était beaucoup plus ... profond et personnel, lié par l'énergie vitale.

Et l'évidence s'imposa. Tout comme elle, le flûtiste avait reçu un don à double tranchant. Le sien était de séduire n'importe qui ... et la malédiction de ne pas pouvoir y remédier.
Le blessé repartit lentement, visiblement très déçu, vers le fond de la grotte. Opale secoua lentement la tête. Se mettre dans un état pareil relevait du n'importe quoi, selon elle.

Elle s'approcha de Knut, et sans lui demander son avis, tenta de poser une main franche sur son cou nu. Elle réussi à peine à l'effleurer du bout des doigts, car un éclair de douleur traversait sa paume, la forçant à s'éloigner.

Les sentiments tels que l'amour étaient régis autant par l'énergie magique que vitale. C'était la raison pour laquelle Opale, ou plutôt sa magie, repoussait obstinément ces émotions. Si elle avait aimé quelqu'un, sa santé et ses capacités en aurait prit un coup désastreux ... car en plus de gaspiller son énergie magique pour aider, elle la gaspillerait pour aimer.

Elle observa sa propre main un instant. Elle n'avait aucun mal à attraper Knut par les vêtements. Mais son énergie repoussait obstinément la sienne, ce qui expliquait également pourquoi elle avait cru se mouvoir dans du sirop trop gluant.

"Alors comme ça, murmura-t-elle, tu es maudit."
"On peut dire ça, oui..."
"Je crois que tu as bien fait de venir ici... Je peux essayer de faire quelque chose pour toi. Rien
ne garanti que ça marchera, mais ...
"

Elle jeta un œil pas tout à fait bienveillant, ni vraiment méchant aux jumelles. En toute honnêteté, elle aurait appréciée d'être seule avec ses deux "cas".

Elle fit signe au musicien de la suivre tandis qu'elle se dirigeait dans la grotte. Le rouquin grimaçait de douleur en essayant de se transférer sur sa paillasse.
Lasse, Opale enleva les frein du fauteuil pour tourner le blessé vers elle. Sa voix était très - trop - mielleuse. Elle avait essayé la méthode douce, sans succès. S'il le fallait, elle lui taperait dessus à coup de gourdin, mais il allait se tenir tranquille !

"Je veux que t'arrête de faire ton gosse, que tu t'allonge et que tu ne bouge plus tant que je ne t'en donnerais pas l'autorisation. Ici, t'es chez moi."

Face à un enfant, évidemment, elle n'aurait pas eu cette réaction. Mais les bambins qu'elle avait soigné lui obéissait, eux. Et puis, elle se trouvait actuellement devant un blessé grave, selon toute apparence adulte, qui agissait comme un enfant gâté. Elle l'aida tant bien que mal à se rallonger, ignorant superbement les protestations et autres variantes.
D'un air tout à fait calme, elle se détourna du rouquin pour s'adresser au flûtiste :

"Je ne peux pas analyser ta magie directement ... mon corps ne me le permet pas. Il me faudrait un peu de ton sang. Si j'arrive à savoir ce que fait exactement ta magie, je pourrais peut-être trouver le moyen de ... guérir ton ami."

Car il s'agissait bien là d'une sorte de guérison. Ce qui poussait justement Opale à se dire qu’elle pouvait faire quelque chose.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 24 Aoû - 2:13

Laythila laissa son regard perdu et inquiet errer sur les environs. Elle croisa furtivement celui de la chamane qui la troubla. Elle le sentait plus que tout... elles n'étaient pas les bienvenues ici. La mine de Laythila s'assombrit. Undo sans se retourner devina ce que sa soeur venait d'apercevoir. De toute façon Undomiel avait calculé rapidement. Explosaur était en grande difficulté à Holoska. Lia et elle n'avaient pas pu discuter de ce qui s'était passé durant la semaine. Un petit voyage de 4h vers l'île des glaces éternelles était parfait. Le timing semblait excellent. De plus Lay qui était dans son impasse sentimentale aurait le temps de décanter.

-Ne t'en fais pas Lia! On va retrouver Explo!

Undomiel arborait un sourire sincère et déterminé. La main qu'elle avait posé sur l'épaule de sa soeur était ferme. Lay comprit. Elles ne feraient pas demi-tour. Le chef mafieux avait toujours été un ami précieux. De plus il était littéralement devenu fou et avait cet espèce de désir compulsif de récupérer Undomiel au plus vite. Il n'avait pas hésité un seul moment à déclarer la guerre au gouvernement, il avait aidé à tout mettre en place pour retrouver l'elfe.
Le regard de Lay changea. elle était déterminée comme sa soeur. De toute façon la chamane n'avait pas besoin d'elles. Khaîl resterait aux petits soins entre Gwll et Knut. C'était une situation jouable. Et Aranwë...

"J'envoie un message à Aranwë pour lui signaler la présence de Khaïl, Knut et Gwll. J'appelle un jet et dans une heure nous sommes parties pour Holoska. Par contre je vais faire la pire chose de ma vie Undo. Je t'en supplie attrape moi et emmène moi de force avec toi."

Lay était décidée. Certaines choses devaient être dites. Autant le faire directement sinon... l'autre serait capable de l'occulter totalement. Il lui en voudrait peut être... mais elle serait partie alors pas de soucis avec ça. Chacun de leur côté ils réfléchiraient à la situation et la prochaine fois qu'ils se verraient ils décideraient peut être mieux de ce qu'ils devraient faire ou pas. En tous les cas ces jeux d'enfants devaient se mettre en pause pendant un instant.
Laythila pianota frénétiquement sur son smartphone puis sur son ordinateur holographique tout était réglé. Aranwë avait bien reçu le message, et le jet commandé arriverait plus tôt que prévu. Il serait là dans 40 minutes, il suffisait juste de leur donner les coordonnées exactes. Laythila avait repéré non loin du village un champ où la moisson avait été terminé. Elle leur donna les coordonnées de ce qui serait leur piste de décollage. elle sourit chaleureusement à sa soeur qui le lui rendit. Elle prit une grande inspiration maintenant elle devait régler tout sur le plan personnel.
Une brise puissante accompagna les pas de Lay. Undomiel regarda sa soeur aller vers Knightmare qui leur tournait le dos. Elle avait un sourire amusé. Il était rare de voir Lay passer comme ça à l'action. Malgré ses grands airs, son côté un peu abrupte et dur, c'était qu'un caramel.


*Après tout, on ne sait pas ce qu'il en sera de Holoska, si je ne reviens pas au moins ça aura été dit clairement*

Knut s'avançait déjà vers l'intérieur de la grotte. Laythila le héla. L'elfe se retourna. Il s'arrêta s'excusa aupès de Opale et vint la voir sans broncher.

"Je tiens à m'excuser sincèrement pour toute à l'heure..."

"C'est rien Lay..."

"Ecoute... Undomiel et moi on part."

Le sourire chaleureux de Knut se figea.

"On va à Holoska. Le gouvernement a attaqué la base de la mafia d'Explo. Personne n'a de ses nouvelles. Undo et moi on y va."

Knightmare semblait pétrifié. Lay était déstabilisée. Pourquoi réagissait-il de cette manière. Elle n'arrivait à rien lire sur son visage.

"Euh... c'était une attaque de Lycan associé à du bioterrorisme... Y a que Undo qui sait quoi faire pour gérer ce genre d'attaque... elle leur sera d'une aide précieuse... et moi j'y vais pour assurer ses arrières... Knut?..."

"Oui, je t'écoute."

Sa voix semblait étranglée. Elle lui attrapa ses mains gantées.

"J'ai prévenu Aranwë de votre présence sur Nog. Si il y a un quelconque souci n'hésite pas à le contacter grâce aux babioles de Khaïl. D'ailleurs pour lui... je suis vraiment désolée... Je ne voulais pas le traumatiser..."

"Il va s'en remettre ne t'en fais pas."

Knut ne se sentait pas heureux, enfin, c'est ce que Lay voyait.

"Knut..."

Il planta ses yeux dans les siens. Ils ne cillaient pas essayant de lire dans l'âme de l'un et l'autre.
Elle sentit son coeur se pincer, ses lèvres trembler. Elle essaya d'articuler quelque chose mais rien ne sortait.


*Agir ou dire? Agir ou dire? Agir ou dire?*

Elle se remit à ouvrir la bouche comme un poisson qui n'a plus d'eau et qui avait les branchies à sec. Rien ne sortait. Knut l'attitude de Knut n'aidait pas non plus.

*Sans réfléchir sinon jamais je ferai un tel truc!*

Elle se mit sur la pointe des pieds. Une légère brise souffla, ramenant des feuilles en tourbillons autour d'eux. Leur visages étaient face à face et proche. Ils se regardaient toujours intensément. Ni l'un ni l'autre n'osait décrocher du regard de l'autre. Elle tira un peu sur ses mains et ferma les les yeux. Leurs visages s'étaient rapprochés. Le vent se leva d'un coup autour d'eux deux. Lay avait les cheveux défaits. Elle ferma les yeux et l'approcha un peu plus. Elle sentit ses lèvres se poser sur celles du joueur de flûte. Elle sentit son coeur s'arrêter de battre. Elle avait l'impression que le temps ne s'écoulait plus, que tout s'était ralenti. Le vent tomba brusquement. Elle reposa ses pieds au sol.

*Il va me détester après ça à coup sûr... mais je ne sais pas combien de temps je ne le reverrai plus... stop*

Elle sentit le sortilège qui commençait à opérer. Elle s'éloigna d'un grand pas en arrière. Elle avait envie de courir, de fuir loin. Elle garda la tête tournée sur le côté n'osant affronter le regard du jeune elfe en face d'elle. Puis tout à coup ce fut comme une bouffée de chaleur, un regain de vie... Elle n'avait qu'une envie, c'était de recommencer, ça y est elle était sous l'emprise totale du pouvoir de l'elfe. A ce moment elle sentit Undomiel lui attraper le poignet pendant qu'elle essayait de s'avancer à nouveau vers Knut qui restait sous le choc. Elle sentit les larmes monter. Elle le vit tout flou, ses yeux embués de larmes qui ne s'arrêtaient de couler en silence sur son visage. Son coeur était déchiré. Elle venait de lui voler un baiser et partait loin de lui. Ce n'était pas un acte anodin. Elle avait telle ment envie de lui dire à quel point elle l'aimait. Pendant que Undo l'emmenait, en la rassurant en mots tendres et doux, elle pleurait de ne pas pouvoir rester avec son joueur de flûte.

*Non... non... je peux partir à Holoska, mais ce sortilège... pourquoi... pourquoi est ce qu'il me donne tant envie de rester à ses côtés?*

Les jumelles étaient parties sur le sentier du retour. Les pleurs de Lay se calmaient.

"Désolée..."

Undomiel passa un bras autour des épaules sa Lia et elle rentrèrent sans plus tarder au village. La boss de Dordonellion essayait de ne plus y repenser. Knut... non il fallait le faire sortir de ses pensées. Elle mit ses mains devant sa bouche et murmura quelque chose. Elle tendit les mains devant elle et souffla. Ce message était destiné à celui qu'elle venait de planter là devant une grotte et qui avait été embrassé deux fois en une journée. Les mots étaient simples. c'était les mots qu'elle voulait lui dire mais qui n'étaient pas sortis. Maintenant qu'ils voulaient bien autant le faire. La brise porta son message à son destinataire. Bon! Mission Explo. Elles réunirent leurs affaires à l'auberge et entendirent le bruit d'un avion qui se posait. Elles sortirent en catastrophe après avoir régler la note à l'aubergiste et lui avoir régler d'avance les frais de Knut puis détalèrent comme des lapins vers le champ. En chemin elles échangèrent des sourires d'impatiences, Lay ne se sentait plus, elle était perdue, heureuse, triste, bref, elle ne voulait plus penser à ce qu'elle pouvait bien éprouver. C'était trop. Elles montèrent rapidement dans l'appareil et après s'être installées décolèrent vers Holoska. Les pensées de l'elfe voyageaient vers Knut, elle ne l'oublierai pas et elle s'excuserait au retour.

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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeDim 26 Aoû - 15:14

Lay' et Undo' étaient parties. Khaïl les avait juste aperçues, Undo tirant sa soeur en larmes par le bras. Sans même se retourner pour lui faire un signe d'au revoir. Opale était à l'intérieur de la grotte, Knut un peu plus loin. Lui, à l'entrée de la caverne, regardait sans un mot les jumelles qui s'en allaient. Même s'il en voulait à mort à Lay' pour Knightmare, il se rendit compte que c'était toujours son amie, malgré tout. Tout comme Undomiel.

Les jumelles disparurent dans les bois. Khaïl se sentit plus déprimé que jamais. Ses jambes ne fonctionnaient plus, ses amies s'en allaient sans le prévenir ou lui dire au revoir, et surtout, Knut s'en fichait de lui. Il n'était "pas comme ça", avait-il dit.

Opale lui intima de rentrer s'allonger. Il avait besoin de repos. Avec son aide, il se coucha sur la paillasse. Elle défit sa chemise et enleva son pantalon et, avant qu'il n'ait eu le temps de protester, il se retrouva en caleçon devant elle.
Etrangement, et un peu malgré lui, il rougit. Cette fille n'avait donc aucune notion de pudeur ?


Elle passa d'abord lentement ses mains au-dessus de l'abdomen, du bas-ventre puis descendit vers les cuisses, et enfin les mollets. Elle remonta, et palpa le côté de ses hanches avant de redescendre vers l'aine. Khaïl se mordit les lèvres. Ca chatouillait affreusement !
Heureusement, ce fut bientôt terminé. La jolie chamane lui murmura :


"Tu as une sorte de... caillot à ce niveau. Pas un caillot de sang, mais quelque chose qui bloque ton fluide vitale, ton énergie. Le sang circule, lui, c'est pour ça que tes jambes ne pourrissent pas."
"Ah. Super. Et... Tu peux pas le soigner je suppose, vu la tête que tu fais", fit-il d'un ton rude.

Elle parut légèrement surprise, et corrigea ses sourcils froncés en une expression plus neutre, plus douce, voire un peu triste. Elle baissa les yeux. C'était comme si elle avait oublié quelle expression adopter en quelle situation... Ce qui arriverait si elle était restée des années dans ces bois. Khaïl se promit d'être plus doux avec elle.


"Tu as raison. Je peux utiliser les canaux d'énergie pour influer sur les autres organes. Mais là, c'est l'énergie elle-même qui est bloquée. Je crois... Que ça a peut-être un rapport avec la malédiction de ton ami."
"Son pouvoir incroyable de charmer les gens ? Mais... Ce n'est pas possible. Avant de l'embrasser j'avais..."

Il se tut subitement. Avoir embrassé Knut n'était pas sensé aller courir sur tous les toits, vu que môssieur était visiblement très embarassé de cet épisode. Mais Opale avait l'air complètement indifférente à cette info. Il continua :

"... j'avais déjà perdu l'usage de mes jambes."
"C'est plus complexe que ça."

Opale se lança dans les explications. Khaïl l'écouta attentivement, et soupira lorsqu'elle eut fini. Ca n'allait pas être une partie de plaisir.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 27 Aoû - 0:02

Les jumelles étaient en train de s'en aller.
La raison pour laquelle la chamane préférait rester seule avec les blessés était, à ses yeux, évidente. Elle n'était pas très sociable, mais le monde ne la gênait pas réellement. En réalité, la raison était plus ... humaine ?
Elle n'était pas sûre de l'étendue de ce qu'elle pourrait faire. Autant pour l'un que pour l'autre. Il lui faudrait de la magie, des recherches, des plantes ... et avoir toute la bonne volonté du monde. Autrement dit, journée fatigantes en perspective. Elle ne voulait pas risquer, en plus, de consoler une paire de jumelles si elle ne pouvait absolument rien faire.

D'abord, essayer autant que possible de définir le vrai mal du rouquin. La magie qui l'entourait n'allait pas lui faciliter la tâche ... le sirop gluant était encore là. Mais dans ce cas, autant se rapprocher au possible des centres énergétiques. Elle le déshabilla donc sans hésitation. Après tout, elle avait déjà vu un grand nombre de blessés dans cet état : c'était idiot de faire des bandages par-dessus les vêtements, non ?

Elle posa d'abord les mains sur son torse, cherchant à différencier son énergie vitale et son énergie magique. Mais au niveau de son plexus hypogastrique, quelque chose l'arrêta. Plutôt que deux, trois énergies distinctes semblaient parcourir le corps de l'humain, essentiellement à cet endroit. Une faible énergie rosée s'était incrustée de force dans le corps du blessé.
Elle la reconnu rapidement. Ce ... Knut avait une magie réellement puissante. Une infime partie de cette dernière s'était clairement glissée dans le corps de Khaïl, enfermant ce dernier dans un amour impossible. Un instant, Opale resta silencieuse, interloquée. C'était ... beaucoup plus compliqué qu'elle ne l'avait imaginé. Avec effroi, elle comprit que Knut ne connaissait sans doute pas lui-même les implications de sa magie. Elle s'efforça de respirer calmement.

Un sceau. C'était la seule solution qu'elle voyait. Pourtant, elle avait horreur de cette méthode.
D'un air décidé, elle reposa ses mains sur le corps du rouquin. De nouveau, son esprit s'infiltra dans les fluides vitaux, tandis qu'elle tâchait de retrouver cette lumière rosée. Saleté. Elle fronça les sourcils, luttant pour contrer la magie du flûtiste, l'encercler. En désespoir de cause, elle y envoya une grande part de sa propre énergie, sentant une goutte de sueur au long de son front. Lentement, la lumière blanchâtre de la guérison s'insinua dans la rose, l'encercla difficilement dans un anneau blanc. La chamane éloigna de nouveau ses mains, essuyant son front en sueur d'un revers de manche.
Le boucle était bouclée, l'énergie magique de Knut scellée. En principe, ainsi isolée, elle ne devrait plus avoir d'effet.
Puis, elle se mit à la recherche de l'énergie vitale de Khaïl, y recherchant des interruptions. Et il y en avait bel et bien une, au niveau des troisième et quatrième vertèbres lombaire. Elle se concentra un peu plus, quittant le flux énergétique pour l'os en mauvais état. La bonne nouvelle - d'une certaine manière - était qu'il s'agissait clairement d'une paraplégie.
Elle remonta le long du corps du rouquin, se focalisant maintenant sur l'énergie magique. Et s'arrêta au bas de son ventre, interloquée.

"Tu as une sorte de... caillot à ce niveau. Pas un caillot de sang, mais quelque chose qui bloque ton fluide vital, ton énergie. Le sang circule, lui, c'est pour ça que tes jambes ne pourrissent pas."
"Ah. Super. Et... Tu peux pas le soigner je suppose, vu la tête que tu fais."

Son ton rude surprit la chamane. Elle s'aperçut qu'elle avait été trop sévère. Un court instant, elle baissa les yeux au sol d'un air contrit. Elle faisait décidément tout de travers, aujourd'hui ... Et s'appliqua donc à retrouver une expression suffisamment douce.

"Tu as raison. Je peux utiliser les canaux d'énergie pour influer sur les autres organes. Mais là, c'est l'énergie elle-même qui est bloquée. Je crois... Que ça a peut-être un rapport avec la malédiction de ton ami."
Certes, la magie rosée était à présent scellée. Elle devait donc avoir perdu son effet sur les émotions de Khaïl. Mais ...

"Son pouvoir incroyable de charmer les gens ? Mais... Ce n'est pas possible. Avant de l'embrasser j'avais..."

Il s'interrompit, comme gêné. Mais le détail ne fit pas ciller à la chamane.

"... j'avais déjà perdu l'usage de mes jambes."
Elle s'assit en tailleur, traînant un regard sur le corps presque nu du blessé. Tout cela la perturbait : c'était la première fois qu'elle voyait des énergies si capricieuses. Puis, se rendant compte qu'elle risquait de faire croire qu'elle reluquait Khaïl, elle ramena ses yeux d'ambre sur le visage du rouquin. Certaines pensées ne l'effleuraient jamais, et elle ne tenait pas à faire croire le contraire.

"C'est plus complexe que ça, dit-elle d'une voix basse. L'énergie de ton ami avait infiltrée la tienne. J'ai pu la sceller dans un anneau de ma propre magie. Tes émotions sont donc sensées être revenues à la normale, mais ..."
Elle tourna la tête vers Knut, un bref instant. Elle réalisait maintenant qu'elle aurait mieux fais de demander à Khaïl s'il voulait réellement risquer ça. Elle soupira doucement, mais s'efforça de paraître assez sûre d'elle quand elle reprit :

"Je crois que sa magie avait tellement bien infiltré tes énergies ... que du même coup, j'ai du sceller une partie de ces dernières ... ce caillot est sans doute un moyen pour ton corps de se protéger. Dès lors, nous avons deux solutions. Je peux détruire mon propre sceau. Tu retomberas follement amoureux de ton ami, mais tes énergies seront intactes. La deuxième solution, c'est d'utiliser ma propre énergie pour joindre les tiennes en une seule."
Ce qu'elle allait dire lui coûtait. C'était un peu comme poser un ultimatum. Elle choisit son propre exemple pour illustrer le reste de ses propos.

"Pour épargner les détails, je dirais seulement qu'à ma naissance, une erreur a fait que mon énergie vitale s'est retrouvée irrémédiablement scellée. Pour pallier à cela, mon énergie magique à décuplé jusqu'à être la seule et unique chose qui me permette les sentiments, les mouvements et la magie. Forcément, je suis aujourd'hui bien plus fatigable que la moyenne des chamans. Plus puissante, mais bien plus fatigable."

Elle s'interrompit un instant. C'était à lui de choisir pour quelle solution il opterait. L'une d'elle, bien sûr, coûterait nettement plus à la chaman que l'autre. Mais elle ne mentionna pas laquelle, ne voulant en aucun cas que cela influe sur le choix du blessé.

"Si je tente de joindre tes deux énergies, tu risque de te retrouver un peu dans la même situation ... en temps qu'humain, ton énergie vitale, celle qui te permet les mouvements, est plus présente que ton énergie magique. De fait, tu restera beaucoup moins fatigable que moi ... Mais tu le seras sensiblement plus que tu ne l'es aujourd'hui, étant donné que tu n'auras plus qu'une énergie mixte."

Autrement dit, il n'aurait pas de difficulté à se mouvoir comme avant. Mais si clignoter ne le fatiguait pas à ce jour, ce serait désormais le cas. Il lui faudrait donc éviter de faire la luciole ...
Venait le temps d'expliquer pourquoi même avant, il ne pouvait pas marcher.

"Tu ne pourra pas remarcher tout de suite pour autant. Ta colonne vertébrale est rompue. Dans un sens, c'est une bonne nouvelle : un problème que je peux réparer sans grande difficulté."

Elle ferma les yeux, respira un grand coup. Elle s'en voulait beaucoup de ne pas pouvoir faire plus. Mais la magie de la guérison était comme la guérison elle-même : elle ne faisait pas de miracle. Elle baissa la tête, se mordit la lèvre d'un geste embarrassé.

"Je suis désolée."
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 3 Sep - 5:13

Assis sur sa couche, la tête dans les mains, Khaïl était en proie au doute. Opale avait réussi, avait-elle dit, à isoler la magie de la malédiction de Knut, et l'avait placé face à un choix. Rester amoureux de Knut en espérant que ça passe et redevenir normal ensuite, ou lier ses énergies. C'est à dire devenir plus fatigable, plus sensible, moins résistant. Et insensible à la magie de Knut.

"Je suis désolée." avait dit Opale.

Elle était désolée. Ces mots avaient touché Khaïl. Même si la chamane avait l'air insensible, un peu rude parfois, elle ressentait des émotions. Sûrement plus fort que les gens normaux. Elle ne savait juste pas vraiment s'y prendre avec les gens, après avoir vécu une dizaine d'années en forêt...

Bref. Il fallait faire un choix. Opale était retournée voir Knut (qui dorénavant refusait d'entrer dans la grotte) pour lui prélever son sang, afin d'essayer de trouver un antidote à sa malédiction avait-elle dit.

Elle revint avec un tube rouge. Elle le posa délicatement sur une table pleine d'ingrédients en tous genres, et revint près de Khaïl, adossé contre la paroi de la grotte.


"Mon sceau ne tiendra pas éternellement. As-tu fait ton choix ?"
"Je voudrais que tu lies mes énergies."
"Tu... en es sûr ? C'est irréversible. Et tu ne pourras, dans tous les cas, remarcher que d'ici une semaine ou deux dans le meilleur des cas. Quelques années dans le pire."
"Des années...?!" s'étrangla Khaïl.

Il n'avait pas pensé à ça. Il respira à fond, et décida de prendre le risque. Il ne voulait pas perdre la raison à cause d'un amour dû à une bête malédiction. Les autres avaient besoin de lui, d'ailleurs plus pour sa tête que sa faculté à combattre... D'ailleurs il s'était toujours senti profondément inutile par rapport aux autres, capables de maîtriser le vent ou l'air, de se transformer en loup puissant ou même de diriger la nature et les hommes d'un simple air de musique...
Il avait fait son choix. Il planta son regard bleu dans les yeux violets d'Opale.


"Je vais le faire. Je ne peux pas me permettre de devenir fou à cause de Knut. Lie mes énergies, s'il te plaît Opale."

Il n'avait jamais réellement eu l'occasion de discuter avec la chamane. Elle n'avait pas l'air habituée aux marques de politesse, vu qu'elle tiqua un peu lorsqu'il la supplia presque.

Elle hocha la tête. En aidant Khaïl à se rallonger sur la paillasse, elle lui murmura :


"Je dois te prévenir. Ce n'est pas une partie de plaisir."

Il hocha la tête. Opale appliqua ses mains sur le torse du rouquin.


Dehors, assis sur une souche en train de se poser des questions et de ruminer les dernières heures, Knut sursauta soudain. Un cri de souffrance, unique, s'était échappé de la grotte.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeMer 5 Sep - 15:54

Gwll battit des paupières. Il se sentait comme un jaune d’œuf qui avait été secoué dans un pot de compote. Il se trouvait dans une espèce de petite hutte. Il faisait nuit, il avais faim. Très faim. Trop faim.

Alors il s'extirpa lourdement du lit en paille aménagé sous lui, qui fait a peine la taille de on dos.

Chacun de ses pas résonnaient et le faisait souffrir. Il ne se souvint jamais d'avoir eu aussi mal.

Il avait tout oublié. Son esprit était enveloppé dans une brume de sommeil.

Il sortit par la petite porte, qu'il défonça.

Tandis qu'il se demandait comment il avait pu rentre sans faire dégâts, une voix l'interpella.


"Ah, Gwll, tu est enfin réveillé !!"


L'orc avait envie de sauter au cou de Khaïl, de lui poser mille questions à la fois. Il ne remarqua même pas l'ÉNOOOOORME machine sur laquelle il était assis. Sa bouche était pâteuse, comme si sa salive s'était figée, et ses membre lourds. Le seul son qui s'échappa de sa gorge irritée était :


"Chasser."


D'un signe de tête, le rouquin lui indiqua la forêt sombre qui s'étendait a leur droite. D'un pas malhabile, Gwll s'y engouffra.

L'odeur d'un daim sauvage le fit saliver. La nature l'avait à-peu-près réveillé, mais pas ses souvenirs.
Silencieux, l'orc se tapit, à l'affut. Il pesait des tonnes et des tonnes, mais il se déplaçait sans bruits et avec agilité.

Il après un court instant de traque, il déboucha sur une grande clairière spacieuse. L'animal broutait là, sans se douter de rien.

Soudain, Gwll sauta et atterrit sur le dos du cerf. L'orc se releva et il vit le corps du daim disloqué sous son poids.


Tout heureux d'avoir enfin un vrai repas, il le dégusta silencieusement sous les étoiles.

Ces dernières commençaient à s'estomper sous les pâles lueurs de l'aube.
Alors qu'il se léchait les babines, Gwll sentit une fulgurante douleur à l'estomac.

Il s'allongea dans l'herbe en chien-de-fusil, le visage transformé par un rictus de douleur. Puis, tout s'arrêta.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, il ne reconnut tout d'abord pas la clairière. Tout était clair, comme de l'eau parfaitement pure. Les arbres se détaillaient avec une précision formidable, et il voyait le moindre battement d'ailes dune abeille qui bourdonnait plus loin.

Lorsqu'il essaya de se
relever, l'orc tomba à quatre pattes. Il pencha la tête et fut pris d'un cri d'effroi.

Pas un cri. Un barrissement.

A l'emplacement de ses jambes, de longs antérieurs se terminaient par un sabot noir luisant.

Il se mit a courir, très vite. En beaucoup moins de temps qu'il lui avait fallu pour partir, il arriva face à la hutte et fonça. Droit sur Khaïl.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeVen 7 Sep - 0:27

La liaison des énergies avait été très douloureuse. Pendant plusieurs heures, Khaïl était resté dans une semi-inconscience fiévreuse, parcourue de cauchemars plus effrayants les uns que les autres.
Lorsque sa fièvre baissa enfin, il était déjà tard dans la nuit.

Dès le lendemain matin, il voulut essayer de sortir. Ses jambes ne réagissaient toujours pas, mais il commençait à ressentir des sensations. Opale avait réussi à le guérir.
A la force de ses bras, il réussit à grimper dans son fauteuil roulant. Il décida d'aller prendre un peu l'air. Opale dormait sur une paillasse près de lui, il décida de ne pas la réveiller. Elle s'était occupée de lui toute la nuit, elle méritait bien un peu de repos.


Il s'aventura à l'extérieur. Le soleil n'était pas encore levé, mais l'air pur lui fit du bien. Il se dirigea vers la cabane de Gwll, que Knut, Undo' et Lay avaient construite durant leur temps libre. La porte s'arracha soudain.


"Ah, Gwll, tu es enfin réveillé !!"

L'orc paraissait complètement dans le pâté. Il le regarda avec des yeux minuscules, et prononça un seul mot :

"Chasser."

Son vocabulaire s'améliorait. En temps normal, il aurait juste dit FAAAAIM ou MANGER ! Bref. Khaïl lui désigna la forêt d'un signe de tête. Il trouverait sûrement du gibier, et il saurait se défendre en cas de problème.

D'un pas lourd, l'orc s'éloigna. Plus aucun bruit ne se faisait entendre. Les étoiles au-dessus de la tête, Khaïl se mit à méditer silencieusement. D'abord, lorsque Knut se réveillerait, il irait s'expliquer et s'excuser. Il adorait l'elfe, et ne voulait pas que leur amitié soit gâchée par un stupide pouvoir d'amour. Ensuite, il irait remercier Opale. Même si la jolie chamane avait l'air plutôt asociale, elle l'avait réellement sauvé et méritait des remerciements. Voire un cadeau. Mais ça, on verrait en temps voulu.

Et enfin, il faudrait qu'il sache ce qu'il arrive à Explosaur. Lay' et Undo' étaient parties comme des voleuses, et le téléphone de Khaïl n'avait plus une goutte de batterie. Il devrait aller voir Aranwë pour lui expliquer la situation...

Le soleil s'était doucement levé, remplaçant la brume grisâtre de l'aube par l'orange et le rosé de l'aurore. Khaïl sourit. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas contemplé un tel spectacle.



Une sorte de mugissement retentit à travers la forêt. Gwll avait sûrement trouvé son repas, on dirait. Alors que Khaïl tournait le fauteuil tant bien que mal pour aller chercher des fruits dans un buisson non loin, il entendit une cavalcade derrière lui. Il n'eut que le temps de se protéger de ses bras, et une masse poilue lui tomba dessus.

Le fauteuil tomba à la renverse. Un... daim ? lui était rentré dedans, complètement paniqué. Il tenta de se relever tandis que l'animal courait dans tous les sens. Gwll lui avait sûrement fait peur. Knut se réveilla, et aperçut son ami au sol. Oubliant sa rancoeur, il se précipita pour l'aider à se remettre dans sa chaise.

Le daim restait dans la clairière, se roulait par terre, courait et s'emmêlait les pattes. Vraiment bizarre, on aurait dit qu'il était ensorcelé. Khaïl demanda à l'elfe :


"Tu sais ce qui se passe, toi ?"
"J'en ai pas la moindre idée. Je n'ai jamais vu un animal avoir un pareil comportement."
"En attendant, on n'a qu'à retrouver Gwll, il adorerait en faire son repas... GWLL ! VIENS MANGER !"

Le daim mugit furieusement, ou brait, ou barrit, bref il poussa un cri qui ressemblait vaguement à un "HAAAAAOOOOONNNHHHHHH" très puissant. Khaïl et Knut sursautèrent tellement il fut soudain. Opale émergea de la grotte, les yeux gonflés de sommeil.

"C'est quoi ce bazar ? Et qu'est-ce que..."

Elle s'interrompit et écarquilla les yeux. Doucement, elle s'approcha du daim, en alerte. Celui-ci trépignait, tournait la tête dans tous les sens. Lorsque Opale se planta devant lui, il ne bougea pas. Elle posa doucement sa main sur les naseaux de l'animal, qui souffla. Elle se tourna vers Khaïl, l'air confus.

"Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire..."
"De quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?"
"Cet animal n'en est pas un. Son aura est verte, large et brutale, son énergie et bouillonante. Un animal n'est qu'instinct, tandis que lui... veut quelque chose?"
"... Oh non. Tu vas pas me dire que..."

Khaïl s'approcha du daim à son tour, qui le regardait de ses grands yeux noirs. Le daim approcha sa tête de la joue de Khaïl et lui donna un petit coup de nez.

"...Gwll ? C'est toi mon vieux ?"
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeLun 10 Sep - 6:50

Un Animalia chordata vertebrata mammalia theria eutheria artiodactyla cervidae dama dama. Communément appelé daim.

Cela faisait une éternité que Knut n'en avait pas vu. Il était fasciné par ces bêtes majestueux. Et rien qu'à la vue de ce magnifique cervidé, des lointains souvenir ressurgirent. Ces moments où il restait caché pendant des heures dans la bibliothèque familiale, bouquinant tous les livres sur le règne animal. Tous ces noms encrés dans son cerveau. Toutes ces photos imprimées dans son esprit. Tout fut si soudain qu'il en perdit l'équilibre. La tête lui tournait, tanguait, brassé par la mer de verdure qui l'entourait.

Mais le daim avait un étrange comportement. Il semblait à la fois paniqué mais aussi heureux. Il sautillait autour de Khaïl, lui léchait le visage, lui donnait des coups de boules dans le ventre.

Légèrement agacé, Khaïl eut l'idée d'offrir à l'ogre cette jolie bébête en tant que boustifaille.


"GWLL ! VIENS MANGER !"

Knut semblait gêné de cette idée. Mais soudain, l'animal se mit à bramer, ce qui nous fit sursauter. Il semblait réagir au nom de l'ogre.
Au même moment, Opale sortit de la grotte, toujours somnolente.
Le daim l'intéressait, semblerait-il. Car avant même d'avoir fini son juron, elle se pencha dans tous les sens, examinant la bestiole avec minutie. Quelques instant après, c'était au tour de Khaïl de se rapprocher.


"...Gwll ? C'est toit mon vieux?"

Le daim-ogre, ou l'ogre-daim, content qu'on ait pu l'identifier, se jeta sur Khaïl, le léchant de partout. La petite langue, sèche, semblait grossir, devenant de plus en plus humide à chaque instant. Khaïl semblait se noyer dans la bave, à présent visqueux. La langue, à présent aussi grand que le visage du malade, continuait à passer et repasser sur le corps de Khaïl, déposant à chaque passage une couche plus visqueuse que la précédente.
Le corps du daim était maintenant difforme. Les sabots s'étaient divisés en cinq gros doigts chacun terminé par un ongle proéminent. Le corps était devenu une masse imposante, encore recouvert de poil, mais dont la couleur virait plus vert le vert kaki que le brun d'un cervidé.
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitimeMer 12 Sep - 15:21

Lorsque Khaîl dit
"GWLL, VIENT MANGER", Gwll poussa un cri rauque.
Il se mit à lécher Khaïl de toutes ses forces ...
C'est alors que ses pieds lui firent mal. Il se retourna d'instinct. Une jeune femme et l’elfe-copain-de-Khaïl le regardait d'un œil intéressé.

C'est seulement à ce moment qu'il se rendit compte qu'il redevenait lui même. Ses pieds était reformés et sa fourrure tombait peu à peu. Son visage se ramassa sur le même, naseaux redevinrent narines, sa bouche s'élargit ...

La seconde d'après, la tête de l'orc était reconstituée. Si un inconnu passait par la et voyait Gwll, il aurait fait un crise cardiaque. Il était tout difforme, et il se tortillait sur place.

Puis, en un "PLOP !", le daim redevint Gwll. Gwll ... Tout nu.
Des
"AAAAAAAAARGH !!!!!" révélèrent des âmes sensibles dans les spectateurs ...

[PS = Knut : JE SUIS PAS UN OGRE !!!]
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MessageSujet: Re: Une clairière, une caverne.   Une clairière, une caverne. Icon_minitime

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