Quartiers de soins

Citadinel :: Nimanur :: QG de la Mafia :: Sous-sols

A leur arrivée au QG le groupe devait faire son rapport au Général Hughes. Buckie n’était cependant pas en état pour ça car sa jambe nécessitait une opération immédiate.

Le lendemain matin dans sa chambre de l’unité de soin, l’elfe fut réveillée par la sonnerie du téléphone qui sonnait depuis au moins une minute. Elle décrocha le téléphone, pensant épargner ses oreilles, c’était sans compter sur la voix très haut perchée de son amie Mina secrétaire du QG.

- Joli coup ma belle !
- De quoi tu parles ?
-Du boss de la mafia de Citadinel ! Joli coup !
Rien d’étonnant à ce qu’elle soit au courant pour cette capture elle s’occupait surement de la paperasse concernant l’incarcération de la prisonnière.
-…. Attend tu m’appelles dans ma chambre d’hôpital et c’est tout ce que tu trouves à me dire ?!
-Arrête de jouer les chochottes ! Tu as assez de jus pour m’engueuler donc tu vas très bien !
Buckie ne trouva pas meilleur réponse qu’un grognement agacé.
-Bon parlons de choses sérieuses….. Le sergent Kazam ! Comment il est? Aussi génial qu’on le dit ?!
A oui c’est vrai Mina faisait partie des groupies du sergent… Buckie ignora la question et se contenta de soupirer.
-Tu vas finir vieille fille ma grande si tu continues comme ça !
Nouveau soupire.
-Ok je change de sujet... vous auriez pu être un peu plus tendre avec elle on dirait un zombi !
-Pardon ?
-Quoi tu n’as pas vu ?! Allume la télé !
Buckie s’exécuta.
Le visage d’Undomiel qui effectivement ressemblait à un zombi apparu en gros plan sur l’écran. Un bandeau d’information en dessous de l’image expliquait qu’elle avait été capturée par le commando mené par le sergent Kazam, troisième division du camp de Mu avec à ses côtés, le sergent Ameth et les soldats Soilir et Heinz.
- QUOI !? mais ils sont malades ! Premièrement, elle était déjà dans cet état quand on l’a trouvée ! On lui a sauvé les miches ! Ensuite… mais qui est l’abruti qui a donné nos noms aux médias !
Silence gêné.
Le bandeau annoncait aussi que le commando serait présent à une cérémonie...
- Mais je rêve ! Pourquoi ne pas nous peindre une cible sur le front et envoyer un carton d’invitation à tous les mafieux du pays !

Comment le gouvernement avait il pu laisser filtrer ce genre d’info ?! La seule explication plausible était le piège, les têtes pensantes espéraient surement une attaque dans la précipitation de la part de l’ennemi histoire de faire un autre coup de filet ! L’idée de servir d’appât ne plaisait pas beaucoup à la convalescente. Buckie avait besoin de se défouler. La première chose qui lui passait sous la main, soit le téléphone, se retrouva éclatée contre le mur, les morceaux de plastiques manquèrent d’éborgner le visiteur qui venait de se présenter à la porte.

[a qui voudra...]

Après notre arrivée à Mu, tout se passe très vite : les infirmiers prennent Buckie et l'emmènent en soins intensif, tandis que Felian, Al et moi sommes convoqués chez le général Hughes pour notre rapport.


Bon, toute la paperasse m'emmerde. Je m'inquiète un peu pour Buckie, même si elle est entre les mains des meilleurs chirurgiens du pays. J'espère que le monstre n'a pas réussi à l'empoisonner, même si son état était stable dans l'hélico...

Hughes libère Felian et Al, et leur attribue des chambres sécurisées dans le QG. Il leur remet également une enveloppe, plus celle de Buckie. Mais il désire me parler en privé.

"Sergent, vous avez effectué un travail exemplaire sur cette mission."
"Merci, général."
"Cependant, votre action n'est pas passée inaperçue. Dans chaque pays, la Mafia est en ébullition. On peut dire que vous avez frappé un grand coup. Ce soir, si vous le souhaitez, chacun de vous sera promu."
"C'est beaucoup d'honneur, général."
"Vous me donnerez votre réponse avant la cérémonie. En attendant, j'aimerais que vous remplissiez ce rapport formel..."


C'est pas vrai. Pourquoi c'est TOUJOURS moi qui me coltine le rapport ?! Une liasse de papiers m'attend sur le bureau. J'en ai pour deux heures à faire tout ça... Je salue le général, embarque les papiers et me dirige vers la chambre sécurisée qu'on m'a assignée.

Effectivement, deux heures plus tard, je retourne au bureau de Hughes pour lui remettre toutes les feuilles dûment complétées... Et je file vers l'hôpital, sans réfléchir.


J'entre en trombe dans le hall, demande à la réceptionniste le numéro de chambre de Buckie Soilir. A peine m'a t-elle répondu que je repars en courant dans le couloir, bousculant à moitié des infirmières qui passaient par là. Faites qu'elle aille bien.

Arrivé devant la porte, je reprends mon souffle. Je redresse les épaules, frappe doucement et passe la tête par la porte.
J'ai un pincement au coeur en voyant l'énorme plâtre qui entoure la jambe de l'elfe, mais un sourire immense naît sur mon visage lorsque je vois celui qui éclaire celui de Buckie. Si Felian n'avait pas été là, je lui aurais sauté au cou. Une vague de soulagement déferle en moi. Elle va bien...!

"Désolé d'arriver si tard, je, heu, le général m'a retenu pour la paperasse et j'ai pas pu faire plus vite, et heu..."
"Je lui ai donné la missive, ne t'en fais pas."
"La... Ah, oui ! La promotion ! Eh ben, la cérémonie est ce soir à.... heu... dans un peu moins d'une heure en fait."
"Déjà ?! Eh bien, je file ! Il faut que je me prépare, je vous retrouve sur la place centrale ! Je préviens Al?"

Je hoche la tête. La fée pose sa main sur l'épaule de Buckie, qui lui fait un petit sourire. J'ai peut-être mal vu, mais je suis sûr qu'elle m'a fait un clin d'oeil lorsqu'elle est sortie de la pièce. Enfin... Nevermind.


Felian, Al Place centrale (cérémonie de promotion)
[A Felian : commence la cérémonie, on arrive... Je laisse un dernier post à Buckie ici !]


Avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, je m'approche du lit de Buckie. Comme d'habitude dans ce genre d'endroit, je me sens gros, balourd, et surtout très très très maladroit. Je m'assieds sur une chaise près de sa table de chevet, et je sors de ma poche mon paquet de bonbons, que je lui mets dans la main.

"Il est un peu écrasé, mais heu... C'est un, heu, cadeau de rétablissement?"
"...Ca n'existe pas les cadeaux de rétablissement, si?" fait-elle avec un petit sourire qu'elle a du mal à dissimuler.
"Eh ben, disons, juste un cadeau tout court alors. Heu, si t'aimes pas les bonbons, c'est pas grave hein, tu peux les donner à quelqu'un d'autre, c'est juste le."

Elle a posé sa main sur mon bras, ce qui m'a coupé net dans mon bafouillement maladroit. Je reste une seconde la bouche ouverte, cassé dans mon élan, puis la referme. Après tout, le silence avec elle est bien aussi agréable.

Elle sourit. Doucement, elle ouvre le paquet de bonbons rouges. Ses mains tremblent un peu sous la dose de médicaments qu'on lui a injecté, mais elle réussit à un porter un à sa bouche. Ses yeux s'ouvrent grand. Elle fait la grimace, mais s'oblige à avaler le bonbon, avant de me regarder droit dans les yeux et dire :

"...Ils étaient pas sensés être à la fraise, ces bonbecs?!"
"...Si ?"
"Non parce que j'ai rien contre le piment hein, c'est juste un peu surprenant !"

...Piment? C'est à mon tour d'ouvrir des grand yeux ébahis. Je lui prends le paquet des mains, pas de marque, pas de parfum. Je cherche quelque chose à dire, j'inspire un grand coup, je voudrais lui dire que je suis désolé de l'erreur. Le paquet de bonbons m'échappe des mains, et se répand sur le sol. Je me précipite par terre pour les ramasser, sauf que la chaise tombe sur moi et me cogne la tête, ce qui me fait perdre l'équilibre et me gameller au sol.

Ce n'est qu'au bout de trois secondes que je comprends que Buckie a un gros fou rire.

"Si j'avais su que te faire marcher était aussi marrant, j'aurais commencé plus tôt !"

Parce que oui. Quand ça part en catastrophe, c'est que je m'emmèle les pinceaux. Et quand je m'emmèle les pinceaux, c'est parce que je suis gêné ou en train d'essayer de plaire à quelqu'un. Et quand je suis les deux à la fois, c'est que j'aime vraiment bien la personne... Et forcément, ça fait des MEGA catastrophes.

Je ramasse les quelques bonbons par terre, et en fourre un dans ma bouche. Eh oui, c'est à la fraise. Je redresse la chaise et me rassois dessus. Je ne sais plus où me mettre. Buckie, toujours en rigolant un peu, me fait signe de m'approcher, et pose un baiser sur ma joue. Si j'avais su je me serais rasé, tiens. Je sens mes joues rougir d'un coup et mon coeur accélérer.

"Merci."

Décidement Osmo n’était pas comme Buckie se l’était imaginée. Il faut dire que le portait de tombeur de ces dames, sûr de lui et antipathique qu’elle s’était fait à partir des commérages était très caricatural ! A la vue des joues du sergent qui s’empourpraient Buckie se sentit… toute chose. Les lèvres d’Osmo semblaient beaucoup plus douces que sa joue, à cet instant l’elfe mourrait d’envie de vérifier cette théorie, elle s’apprêtait d’ailleurs à le faire ! Leurs bouches étaient à quelques centimètres de distance lorsque Mina (l’amie de Buckie) fit irruption dans la chambre sans même prendre la peine de toquer à la porte !

- En quel honneur tu me raccroches au nez comme ça ?! Tu ne m’as même pas laissé le temps de te féliciter pour ta….

Elle resta figée les yeux grands ouverts avant de finir sa phrase

... promotion.

Les deux tourtereaux étaient maintenant plus que rouges. Après un silence gêné de quelques secondes Buckie fit les présentations. Elle proposa un bonbon à son amie histoire de détendre l’atmosphère mais la secrétaire, qui était visiblement vexée de ne pas avoir été mise au courant de cette « affaire de la plus haute importance » partit sans décrocher un mot.

Ils s’apprêtaient à retenter le coup quand Buckie sursauta.
- Elle a bien dit promotion ?!
- Oui, j'en ai parlé en arrivant, tu n’as pas lu la lettre ?
Buckie regarda le pli que Felian lui avait apportée.
- Félicitations Sergent Soilir !

L’elfe voulut sauter au coup d’Osmo mais sa jambe lui rappela qu’elle n’était pas au mieux de sa forme ! Pour couronner le tout une aide-soignante venait de toquer à la porte. Décidément le destin avait décidé que ce baiser n’était pas pour maintenant !

Place centrale (cérémonie de promotion)